La désertification des centres-villes et le besoin de sécurité poussent les investisseurs à délaisser l’immobilier de commerce en France. Celui-ci ne doit sa survie qu’à quelques activités, la restauration rapide en tête. Contrairement à d’autres secteurs comme l’habillement et le prêt-à-porter, emportés par le commerce électronique, le snacking résiste et affiche même une progression. Des menaces pèsent cependant sur cette activité et tout le marché de l’immobilier d’entreprise.
L’essor du commerce électronique a indéniablement affecté l’activité des points de vente physiques. Pour autant, ces derniers ne devraient pas totalement disparaître. Le sociologue Vincent Chabault explique en effet que des boutiques de quartier aux hypermarchés, les magasins ont une fonction sociale importante.
En 2019, Paris a pris la tête du palmarès des villes les plus attractives d’Europe pour les investisseurs immobiliers, devançant même Londres et Berlin. Le fonds de pension public Rheinische Versorgungskassen traverse ainsi le Rhin à la recherche de placements intéressants dans le secteur tertiaire, notamment dans la capitale française.
Le marché de l’immobilier de bureau a évolué avec les besoins des entreprises, contraintes de faire face à de nouveaux enjeux économiques et de développement. Le bail 3/6/9 se révèle trop rigide pour les locataires et un grand nombre d’entre eux, grands groupes et petites structures, se tournent vers d’autres options, comme le co-working, la boutique éphémère ou encore le flex office. Il importe ainsi pour les bailleurs de trouver le moyen de concilier le bail commercial avec la réalité du marché, mais la tâche s’avère difficile.
2019 a été un excellent millésime aussi bien pour le marché des logements que pour celui du tertiaire. Rien que pour l’immobilier d’entreprise, le montant des investissements va au-delà du record établi jusqu’ici (34 milliards d’euros). De son côté, le volume des ventes dans l’immobilier de commerce a dépassé les 5 milliards d’euros. Ce dynamisme s’explique par l’intérêt croissant que portent les investisseurs étrangers à l’immobilier français et par la hausse du nombre de transactions réalisées dans les grandes métropoles.