En 2019, Paris a pris la tête du palmarès des villes les plus attractives d’Europe pour les investisseurs immobiliers, devançant même Londres et Berlin. Le fonds de pension public Rheinische Versorgungskassen traverse ainsi le Rhin à la recherche de placements intéressants dans le secteur tertiaire, notamment dans la capitale française.
Le fonds RVK basé à Cologne a lancé un appel d’offres à l’issue duquel le spécialiste foncier AEW a été retenu.
Important Un mandat de 150 millions d’euros a ainsi été signé pour des investissements dans l’immobilier commercial et de bureaux en France, principalement dans la capitale.
RVK se fixant un ratio « loan to value » (LTV) de l’ordre de 40 % à 45 %, AEW devrait disposer d’environ 250 à 300 millions de capitaux pour acquérir des actifs pour le compte de son client. Pour rappel, le LTV correspond au rapport entre le montant d’un prêt et la valeur du bien qu’il a permis de financer. Un ratio élevé est synonyme de risque important associé à l’emprunt.
Grâce à ses futurs avoirs sur le marché tricolore, le fonds de pension va considérablement renforcer son portefeuille foncier, actuellement estimé à 1,5 milliard d’euros. Il s’agit pour lui d’un levier de croissance stratégique.
Les responsables d’AEW indiquent avoir
Identifié des opportunités représentant 100 millions d’euros,
En exclusivité pour certaines. Les équipes de la société foncière, qui gère quelque 70,2 milliards d’euros de propriétés à travers le monde, se préparent ainsi à finaliser les premières transactions pour RVK.
Des investisseurs comme le fonds allemand devraient doper le marché tricolore de l’immobilier tertiaire, à nouveau dynamique en 2019. Selon Eurostat,
En Île-de-France, les capitaux placés dans l’immobilier d’entreprise ont atteint 16,4 milliards d’euros entre le 1er janvier et le 30 septembre, en hausse de 25 % sur un an.
Pour JLL, spécialiste de l’immobilier de bureaux,
La région parisienne pourrait comptabiliser 24 milliards d’euros d’investissements pour 2019, pour un total de 34 milliards d’euros dans tout l’Hexagone, un volume historique.
Important La popularité du secteur est attribuée au rendement très attractif promis aux investisseurs.
Il en résulte une pénurie d’offres, avec un taux de vacance de seulement 1,5 % au cœur de la capitale. Cette situation tire les loyers par mètre carré vers le haut, aussi bien pour les biens neufs ou restructurés que les biens anciens.
Un pic de 850 euros par an étant observé dans Paris intra-muros,
Grégoire de La Ferté
Indique Grégoire de La Ferté, directeur exécutif chez CBRE, groupe de conseil en immobilier d’entreprise.
Les valeurs métriques des bureaux dans la région ont ainsi crû de 11 % par rapport à 2018, culminant à 7 340 euros par mètre carré. Une performance qui devrait entretenir l’engouement des investisseurs.
