Dans la lignée d’un marché automobile morose en début d’année, les ventes de voitures particulières et de véhicules utilitaires légers aux entreprises sombrent de nouveau en février. Selon les données d’Arval Mobility Observatory, les immatriculations au profit des sociétés se sont contractées de 13 % en un an.
Le contexte économique et géopolitique mondial continue de peser sur les performances du marché automobile. En janvier, ce secteur affiche déjà un recul de 18,6 % par rapport à l’année dernière. Cette débâcle se poursuit en février : 115 384 voitures neuves ont été immatriculées en France, soit 17 253 unités de moins en un an. Ces volumes sont inédits depuis plus de deux décennies. Face à un horizon loin d’être dégagé, les constructeurs s’apprêtent à subir un premier semestre amorphe. Cette situation affecte également les ventes aux entreprises. Au milieu de ces mauvais résultats, la croissance soutenue des modèles hybrides et électriques apporte du soulagement.
En pleine crise de l’énergie, les voitures thermiques perdent logiquement du terrain. Ce recul s’aperçoit dans les ventes définitives aux entreprises et dans les immatriculations sous forme de LLD professionnel ou de leasing.
Important Selon les statistiques d’Arval Mobility Observatory, 30 513 véhicules diesel et 12 779 modèles à essence ont été livrés à des entreprises en février.
Cela représente respectivement un recul de 29,5 % et de 5 % par rapport à la même période en 2021. L’évolution des ventes de VP et de VUL thermiques contraste beaucoup avec la courbe de croissance des modèles électriques et hybrides.
Important En février, les 100 % électriques s’affichent avec une croissance de 46 %, avec 3 655 VUL et VP immatriculés.
Les hybrides simples ont progressé de 30 % pour 6 309 exemplaires mis en circulation.
Les hybrides rechargeables ont bondi de 24,2 %, avec 5 291 utilitaires légers et véhicules particuliers acquis par des entreprises. Au total, les ventes de voitures hybrides aux entreprises ont augmenté de 27,3 %, à 11 600 exemplaires. La belle dynamique des motorisations « écologiques » leur a fait gagner plus de parts de marché. Les hybrides – rechargeables et simples – représentent en février 19,5 % des ventes. Les modèles 100 % électriques génèrent 6,1 % des achats automobiles des entreprises. Le diesel domine encore ce segment, avec une part de marché à 51,2 %. Enfin, l’essence perd continuellement du terrain, s’appropriant 21,4 % des ventes.
Sur les deux premiers mois de l’année, les entreprises basées en France ont acquis 113 738 véhicules particuliers et utilitaires légers. Ces chiffres sont 13,9 % inférieurs à ceux de janvier et février 20221.
Rien qu’en février, la baisse des ventes atteint 13,3 %, avec 59 578 mises en circulation au profit des entreprises.
Une grande partie de cette contre-performance provient des ventes de VUL, en recul de 23 % sur une année. Les voitures particulières achetées par des entreprises s’élèvent à 37 163 exemplaires, en repli de 6,1 % en un an. Malgré ces indicateurs négatifs, les ventes sont en meilleure forme que le marché global. Les canaux BtoB pèsent à hauteur de 32,2 % du marché automobile français sur le segment VP, un niveau jamais atteint auparavant.
