Les constructeurs cajolent les flottes avec les finitions business et semi-professionnelles

Fourgonnettes de livraison commerciale

La crise du marché automobile se gâte de nouveau depuis quelques mois, sous l’effet de la faible croissance économique et de la pénurie de semi-conducteurs. Pour les constructeurs, cette situation aurait pu être pire sans la résistance des ventes aux flottes. Sans surprise, les marques font tout pour séduire et fidéliser cette clientèle.

Les immatriculations de voitures neuves en France ont chuté de nouveau en janvier et février. Lors de ces deux premiers mois, 218 284 véhicules ont été mis à la route, soit 15,7 % de moins en un an. Les ventes aux entreprises et aux flottes représentent 65,3 % de ce total. Conscient du poids des clients corporate, les marques rivalisent d’inventivité pour gagner leur fidélité. BMW, Volkwagen, Toyota, Stellantis et Renault misent sur les finitions « Business » et les solutions de financement flexibles pour exister. À ce jeu, les marques, telles que Renault et Hyundai ont acquis une solide réputation auprès des clients professionnels.

Un catalogue business ouvert aux particuliers

Ces deux dernières années, les marques utilisent plus souvent l’argument du financement et du mode de vente pour attirer la clientèle professionnelle. Les formules de leasing et de location longue durée se multiplient, souvent avec le concours d’une banque ou d’une société de crédit partenaire du constructeur. Ce changement s’accommode parfaitement avec les réorganisations engagées par les marques dans leurs gammes de produits.

Les finitions business, longtemps réservées aux entreprises et aux flottes, laissent de davantage de place aux collections semi-professionnelles, offrant les mêmes options ou presque et accessibles aux particuliers.

C’est le cas de Stellantis avec les versions Allure Pack et Active Pack de ses derniers modèles, surtout les 3008 et 2008. L’objectif affiché par le groupe français est clair avec ces lignes presque similaires : elle veut maintenir la confiance des entreprises avec des finitions toujours logotées « Business », sans pour autant ignorer les attentes du grand public.

Stellantis n’est pas le seul à choisir cette stratégie. Renault suit la même voie avec son modèle Captur, dont la ligne Business s’est transformée en finition « Evolution », ouverte aux particuliers. Avec cet assouplissement, les constructeurs resserrent leur catalogue et limitent ainsi les coûts. Le lancement de ces appellations plus généralistes n’affecte en rien la qualité globale des voitures.

Des voitures électrifiées et connectées au service des professionnels

Les constructeurs usent aussi d’un autre artifice pour mettre les flottes en appétit, celui de l’électrification. Toyota s’appuie beaucoup sur ce levier qui participe énormément au dynamisme de ses ventes « business » depuis deux ans.

Les flottes qui achètent ces modèles se voient offrir un stage de familiarisation avec les gammes électriques, hybride rechargeable ou hybride de la marque nippone.

Cette séance d’apprentissage de 2 à 4 heures, organisée sous la direction de la Beyond Zero Academy, se tient sur le site de l’entreprise ou dans un centre de formation. Chez Renault, la finition Business offre aux clients professionnels l’exclusivité de la motorisation full hybride à 145 ch de son modèle Captur E-Tech Hybrid.

Ces avantages offerts aux flottes se retrouvent chez les autres constructeurs. La formule Business Design de BMW inclut, par exemple, un système anticollision, l’avertisseur de franchissement de ligne et l’indicateur de limitation de vitesse, tous des systèmes recherchés par les clients pros. Chez Hyundai, ces options complètent d’autres fonctionnalités tout aussi utiles, dont :

  • La détection de fatigue ;
  • La compatibilité avec Apple CarPLay et Android Auto ;
  • Une cartographie à jour de l’Europe ;
  • Une aide au stationnement arrière enrichie avec une caméra de recul.
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