Le phénomène de la diversification des activités a tendance à s’accélérer auprès du secteur bancaire du Vieux Continent

credit mutuel

Sur le marché bancaire européen, la diversification des activités est un phénomène qui se fait remarquer depuis plusieurs années. Toutefois, les observateurs s’accordent à dire que dernièrement, la machine a tendance à accélérer la cadence notamment en ce qui concerne les banques classiques de plus en plus nombreuses à prendre part à la course.

Pour le secteur bancaire du Vieux Continent, l’heure n’est peut-être plus aux investissements massifs dans les applications mobiles et l’amélioration de l’expérience client. C’est du moins, le point de vue de certains analystes constatant que dernièrement, les grands groupes ont tendance à accorder davantage d’importance au « beyond banking ».

Tout cela pour en venir au fait qu’ils sont de plus en plus nombreux à prendre part à la course à la diversification de leurs activités en explorant de nouvelles frontières. Un phénomène qui ne date pas d’hier, mais qui est bien parti pour jouer une part majeure dans la stratégie de développement des banques classiques motivées par des facteurs plutôt convaincants.

Le phénomène s’accélère

D’après les constats, la diversification des activités est une pratique adoptée par les banques du Vieux Continent depuis des années. Pour le dire, il suffit de prendre en référence les enseignes tricolores comme Crédit Mutuel qui, depuis les années 2000, propose des forfaits de téléphonie mobile ou des services de télésurveillance ou d’assurances.

Tout cela pour en venir au fait que ce phénomène n’est pas nouveau dans le secteur sauf qu’aux dernières nouvelles, il a tendance à s’accélérer une fois porté par deux leviers majeurs :

  • La montée en force des géants de la tech dans la finance mettant la concurrence à son apogée avec leurs nombreuses incursions dans différents domaines et leurs services numériques innovants ;
  • La persistance des taux bas qui pèse sur la croissance.

À un banquier français d’ajouter :

Le secteur bancaire est sous contrainte. Avec la digitalisation, il a aussi l’obligation de se transformer, de bâtir de nouveaux modèles économiques et de repousser ses frontières.

Un point de vue partagé par Thomas Rocafull du cabinet de conseil en management et en intelligence artificielle Sia Partners qui a tenu à faire savoir que :

Il va y avoir un foisonnement d’initiatives, avec des réussites, mais aussi des échecs.

Thomas Rocafull

Différentes pistes explorées

Il va sans dire que la course à diversification des activités est lancée auprès des banques qui, en empruntant cette voie, espèrent faire d’une pierre, deux coups :

  • Générer de nouveaux revenus ;
  • Devenir incontournables auprès de leurs clients dans l’espoir de les fidéliser et d’en séduire de nouveaux.

Et d’après Thomas Rocafull, le gros de leur stratégie repose sur la multiplication de nouveaux services qui passe évidemment par des partenariats auprès des acteurs spécialisés dans différents domaines passant par le leasing, la mobilité, l’énergie, les services de paiement, la téléphonie ou les loisirs.

Inutile ainsi de préciser que dans cette ruée, les enseignes bancaires explorent différentes pistes quitte à jouer le rôle de :

  • Gestionnaire de flotte automobile en proposant des offres de leasing (Crédit Agricole, Société Générale, BNP Paribas) ;
  • Agent immobilier en se lançant dans l’immobilier résidentiel (banque britannique Lloyd’s) ;
  • Agence de voyage en proposant des réservations de chambres d’hôtel (Revolut) ;
  • Assureurs avec des offres diversifiées passant par l’épargne, l’assurance-vie ou l’assurance dommages.

Et la liste est longue, mais l’une des dernières innovations mérite une attention particulière en faisant allusion à la banque belge KBC explorant une toute nouvelle frontière en se mettant dans la peau d’un « média sportif » qui, à travers son application mobile, diffuse les moments forts et les buts des matches de première division en Belgique.

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