Le CNPA souhaite la mise en place d’un chèque « location électrique »

CNPA chèque location électrique

Priorité du gouvernement, l’électrification des flottes automobiles avance à grands pas chez les entreprises et les gestionnaires professionnels. Les loueurs de courte durée s’efforcent aussi de suivre le rythme. Pour accélérer cette transition, ils demandent l’appui de l’État, par le biais d’un chèque « location électrique » destiné aux particuliers.

Les entreprises de location, regroupée au sein du Conseil national des professions automobiles, jouent un rôle majeur dans la transition écologique du parc roulant en France. Ces professionnels figurent parmi les principaux acheteurs de véhicules neufs, une position des plus logiques, compte tenu des exigences opérationnelles et sécuritaires propres à leur métier.

Bien conscients de leur influence, les loueurs souhaitent plus de considération de la part des pouvoirs publics, qui continuent de négliger l’impact de la location courte durée dans une mobilité durable et multimodale. Le « chèque location électrique », accordé aux particuliers, devrait corriger cette injustice selon le CNPA.

Démocratiser et rentabiliser les voitures électriques en location

Aux côtés des entreprises qui électrifient leur flotte de voiture de fonction, les loueurs de courte de durée accélèrent aussi le verdissement de leur parc. Selon le président de Sixt France et représentant des loueurs auprès du CNPA, les sociétés de location possèdent 4 % de voitures électriques dans leur flotte et 22 % de modèles hybrides.

Chaque année, la filière achète au moins 200 000 véhicules auprès des constructeurs, ce qui représente 12 % des ventes totales en France.

Pour électrifier leur flotte, les loueurs ont grand besoin de revenus supplémentaires provenant de leurs voitures hybrides ou électriques.

Or, ces modèles peinent à séduire les utilisateurs, constitués en majorité d’itinérants pour qui le recours à l’électrique comporte plus d’obstacles que d’avantages. Les modèles hybrides et électriques se heurtent aussi au manque d’infrastructures de recharge dans les aéroports et les gares, qui constituent pourtant des nœuds stratégiques pour l’activité des loueurs de courte durée. L’aménagement de bornes de recharge performantes dans ces lieux demande d’énormes investissements, encore difficiles à rentabiliser dans le contexte actuel. D’où la demande du CNPA consistant à instaurer un chèque « location électrique ».

Financer l’électrification de la filière location

De l’avis du CNPA, le chèque « location électrique » incitera les Français à découvrir et à adopter la voiture électrique au quotidien. Le conseil souhaite que ce dispositif soit exonéré de charges sociales, tout en étant déductible du prix de location. Si cette mesure se concrétise, les véhicules électriques des loueurs verront leur taux d’utilisation augmenter. Ces modèles affichent actuellement un taux d’utilisation très faible, à 38 % contre 72 % pour les versions thermiques. Cela signifie que ces véhicules sont encore peu rentables pour les sociétés de location.

Le chèque location électrique, en encourageant les particuliers à se convertir à l’électrique, devrait booster les revenus des loueurs. Cela accélèrera logiquement le déploiement de flottes 100 % électriques chez les loueurs, lesquels plébiscitent la complémentarité de la mobilité électrique en location avec les moyens de transport tels que l’avion et le train. Selon les calculs du CNPA, une voiture louée peut remplacer huit véhicules, un argument supplémentaire en faveur de l’électrification du parc des loueurs de courte durée.

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