Les leçons 2020 du marché automobile de Loir-et-Cher

un parking de voitures de fonction

Asphyxiées par la crise sanitaire, les ventes de voitures neuves sont tombées à un niveau plancher l’année dernière. Ce phénomène concerne l’ensemble du territoire national, comme le prouvent les chiffres du marché automobile de Loir-et-Cher. La situation est telle que les concessionnaires locaux parlent d’une baisse des immatriculations jamais observée depuis 35 ans.

De la même manière que le tourisme, l’évènementiel, l’hôtellerie et la restauration, l’industrie automobile a passé une année 2020 des plus difficiles. Non retenus parmi les commerces essentiels lors du premier confinement, les concessionnaires et les vendeurs ont dû baisser les rideaux pendant deux mois. Dans le Loir-et-Cher, cette interruption a provoqué une lourde chute des immatriculations.

Malgré une brève reprise estivale, les ventes n’ont jamais rattrapé les chiffres exceptionnels de l’exercice 2019. Dans la lignée de la tendance nationale, les automobilistes Loir-et-Chériens se tournent davantage vers les modèles électriques et hybrides, un mouvement appelé à durer au regard des indicateurs locaux et de la législation.

L’électrique et l’hybride prennent leur envol

L’achat d’un modèle électrique destiné à être une voiture de fonction ou un véhicule particulier n’est pas l’apanage des clients des grands centres urbains. Dans le Loir-et-Cher, département à majorité rurale, ces solutions de mobilité alternative ont aussi la cote.

Important L’année dernière, les entreprises et habitants de cette collectivité ont acheté 402 voitures électriques et 424 hybrides, contre respectivement 120 et 418 immatriculations en 2019.

Ces chiffres paraissent insignifiants à première vue. Ils soulignent pourtant une tendance grandissante sur le marché des véhicules neufs en Loir-et-Cher et dans le reste du pays. Ces voitures peu polluantes représentent plus de 10 % des mises sur route dans le 41, ce qui est un véritable exploit sachant le niveau d’équipements du département. Le Medef et le CNPA (Conseil national des professions de l’automobile) souhaitent d’ailleurs que les communes locales accélèrent le déploiement de bornes de recharge publiques.

Investir dans ces infrastructures serait nécessaire pour accompagner la tendance nationale et, surtout, inciter les acteurs économiques du Loir-et-Cher de s’engager un peu plus en faveur des solutions de mobilité verte. Outre les points de charge, les concessionnaires et les garagistes s’efforcent de suivre la tendance, en multipliant les formations en lien avec l’entretien et la réparation de voitures électriques.

Des prévisions prudentes pour l’année 2021

La montée en puissance de l’électrique et l’hybride en Loir-et-Cher ne fait que commencer. Les collectivités et les entreprises locales deviendront des clients majeurs de ce marché, la loi les obligeant à avoir une flotte professionnelle constituée d’au moins 20 % de modèles non thermiques dès 2022. Cette obligation explique la bonne tenue des ventes de modèles électriques chez les sociétés, plus que la résilience globale du marché pour les professionnels.

À la différence des voitures particulières, dont les chiffres se sont écroulés de 30 %, les immatriculations chez les sociétés ont peu reculé par rapport à 2019. Les perspectives pour 2021 sont relativement optimistes, même si les experts s’attendent à des mises sur route 15 % inférieures à celles de 2019. Même si les voitures hybrides et électriques progressent au Loir-et-Cher, le diesel et l’essence vont continuer de dominer le marché cette année.

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