Avec Kinto, Toyota espère percer sur le marché de la mobilité

capture ecran du site Toyota

Alors que Toyota disposait déjà de produits de location longue durée (LLD), une nouvelle offre similaire a été lancée en 2019 avec Kinto. Divers ajustements ont dès lors été apportés. Désormais, le géant de l’automobile japonais entend gérer les opérations dans leur intégralité. Ce qui exclut la collaboration jusqu’alors menée avec ALD.

Lancée en 2019, Kinto constitue pour Toyota un moyen d’étendre son champ d’intervention. L’objectif étant de devenir plus qu’un constructeur automobile. Dans cette visée, cette marque ombrelle offre des services relatifs à la mobilité pour les clients du groupe. Il s’agit entre autres de l’autopartage qui se développe progressivement aujourd’hui. De même pour la location longue durée avec son premier produit Kinto One. À ce propos, celui-ci a comptabilisé 6 000 contrats signés lors de l’exercice 2020.

Pour 2021, le constructeur prévoit déjà 1 500 souscriptions supplémentaires pour Lexus, contre 9 000 pour sa maison-mère. L’Italie, la France et l’Espagne serviront de pays pilotes.

Le système sort de la traditionnelle marque blanche

Depuis des années, la firme japonaise travaillait partiellement en marque blanche avec la société ALD pour ses produits de LLD. Ces derniers étaient assemblés sous la dénomination Toyota Lease. Avec l’arrivée de Kinto, ils ont été transférés au sein de cette nouvelle entreprise.

Une décision motivée par la volonté de contrôler la chaîne de distribution de bout en bout. Avec le perfectionnement des logiciels, le groupe japonais souhaite en effet placer toutes les opérations y afférentes dans son giron. Il s’agit notamment du remarketing des véhicules, de leur mise en production, de la gestion de flotte et des renégociations de contrats.

À la différence de la collaboration avec ALD, tous les retours devraient être orientés vers le réseau de la compagnie. Ainsi, les voitures d’occasion réintègreront ce dernier pour être remarketées. Ses dirigeants entendent gagner en notoriété sur le long terme et encaisser par la suite tous les bénéfices.

Les véhicules d’occasion seront repris par les concessionnaires

Dans le cadre de cette stratégie globale du constructeur, ses 270 concessions dans l’Hexagone soutiennent le service. Il en est de même pour les 40 sites Lexus. À la fin des contrats, les véhicules d’occasion seront repris par ces derniers. Ce qui leur permettra de garder les consommateurs, tant sur l’après-vente que sur d’autres points. À ce sujet, ils procèderont aux éventuels renouvellements de contrats pour le compte de la marque. Sinon, la voiture d’occasion sera louée par un autre client avant d’être revendue.

Dans le processus, un dispositif de cotation sera intégré. De ce fait, plusieurs vendeurs formés à travers des outils numériques pourront soumettre des suggestions. En tant que premiers représentants de l’offre, ils jouent effectivement un grand rôle dans la réalisation des objectifs. Concernant la rémunération, le constructeur paiera les concessionnaires avec une commission fixée conjointement entre les deux acteurs.

Néanmoins, il est à noter que dans certains cas, les concessionnaires-vendeurs ne pourront pas récupérer les voitures d’occasion. Les établissements voisins pourront alors bénéficier de la même proposition de reprise.

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