Skoda entend renforcer sa position sur le marché européen

Logo de voiture skoda

Au sein de la galaxie Volkswagen, la Skoda ne jouit pas de la même visibilité que la marque VW ou ses autres enseignes « premium ». Le constructeur tchèque n’en reste pas moins un pilier du groupe et un acteur de référence du marché européen. L’entreprise ambitionne d’ailleurs d’intégrer le top 5 du Vieux Continent d’ici 2030.

Contraints d’accélérer leur passage au tout électrique, les constructeurs automobiles présents en Europe ont tous modifié leur feuille de route. Skoda a récemment dévoilé son plan stratégique 2030, articulé autour de trois axes majeurs :

  • L’accélération du verdissement de la flotte ;
  • La consolidation des liens avec Volkswagen ;
  • La montée en gamme du catalogue.

Avec cette stratégie, le constructeur tchèque veut poursuivre son avancée sur le marché européen, où il écoule 80 % de sa production. Consciente de sa force, la marque veut dépasser, en matière de volume, les grosses pointures telles que BMW et Toyota. Un défi énorme, mais pas irréalisable.

Une électrification alignée sur la stratégie du groupe VW

Dans le sillage du virage pris par Volkswagen, Skoda prévoit d’accélérer l’électrification de sa flotte dans les prochaines années. Sous l’impulsion des nouvelles règles énergétiques de l’UE, ces voitures gagnent de plus en plus de parts de marché, aussi bien pour les achats définitifs que pour les acquisitions sous forme de location longue durée.

Le constructeur tchèque, quelque peu distancé par ses concurrents directs, a investi 7 milliards d’euros dans le développement de nouveaux modèles électriques depuis 2016. Durant les cinq prochaines années, la marque consacrera 1,4 milliard d’euros supplémentaires pour sa filière électrique. Selon les dires de ce PDG, pas moins de trois nouvelles Skoda électriques seront commercialisés avant 2030, une prévision qui pourrait être revue à la hausse compte tenu du durcissement des règles européennes en matière de pollution automobile.

Pour tenir la cadence, Skoda peut se reposer sur les plateformes techniques du groupe VW. Son approvisionnement en batterie sera aussi assuré par les méga-usines Volkswagen en cours de développement. Le plus grand défi restera de convaincre les clients de la marque, habitués aux prix concurrentiels de ses modèles, à acheter ces voitures électriques qui coûteront entre 6 000 euros et 10 000 euros de plus que leur équivalent thermique.

Cet écart de prix ne devrait toutefois pas durer trop longtemps, le marché de l’électrique devant augmenter de façon remarquable d’ici la fin de la décennie. Les bonnes performances de l’Enyaq, première conception entièrement électrique de Skoda, augurent d’ailleurs un futur prometteur pour le constructeur. Commercialisée depuis fin mars 2021, cette voiture s’est écoulée à 17 700 exemplaires et a reçu près de 33 000 commandes fermes.

Une présence et une compétitivité renforcées en Europe

Dans son plan stratégique, Skoda veut réaliser plus de ventes que BMW, Ford ou Toyota à l’horizon 2030. À cette date, 50 % de sa production devraient être constitués de modèles 100 % électriques. Ces objectifs montrent l’ambition de la compagnie tchèque, longtemps méconnue et cataloguée au rang de fabricant de voitures « low cost » en Europe.

Pourtant, depuis son rapprochement avec VW Group, Skoda a opéré de nombreux changements dans son organisation. Entre 1991 et 2014, ses ventes sont passées de 230 000 exemplaires à plus d’un million d’unités. La marque occupe actuellement la 8e position des plus grands vendeurs de voitures en Europe. Pour grappiller quelques places supplémentaires, elle poursuivra la montée en gamme de ses modèles, fiables, plus spacieux et équipés des dernières solutions technologies en vogue, sans être inaccessibles au grand public.

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