Les réseaux de marque automobile ont plutôt bien résisté à la crise en 2020

toyota en route

Dès l’annonce du premier confinement en mars 2020, les réseaux de distribution automobile ont craint le pire pour leur activité. Leur bilan s’est révélé finalement meilleur que prévu. Aucune marque n’a connu une rentabilité négative au sein de leur réseau, une performance surprenante compte tenu de la baisse des volumes l’année dernière.

Sans grande surprise, l’année 2020 a été particulièrement compliquée pour les réseaux de distribution automobile, obligés de composer avec la chute des commandes et la baisse de production causée par les restrictions sanitaires – et la pénurie mondiale de semi-conducteurs. Toutes les marques ont subi le même sort, mais ont pu amortir la chute avec leurs activités dans l’électrique et l’hybride.

Les ventes de pièces de rechange et l’après-vente mécanique et carrosserie ont aussi permis de sauver la saison, marquée par un regain de forme du marché des voitures d’occasion. Ces facteurs combinés ont fait office d’amortisseurs de crise, grâce auxquels les distributeurs affichent une rentabilité meilleure que prévu.

La bonne forme de Toyota, Peugeot et les marques coréennes

Malgré un contexte économique difficile, sept constructeurs sont parvenus à dégager une rentabilité supérieure à 1 % en 2020. Les distributeurs de Toyota et de Peugeot figurent dans ce peloton de tête, ces réseaux étant traditionnellement parmi les plus performants en France. Les concessionnaires des marques coréennes, prisées pour leur offre de voiture de société, concluent aussi l’année sur une note positive, avec une rentabilité moyenne de 0,72 % fin décembre 2020, dont 1,37 % pour la marque Kia.

Le constructeur coréen justifie ces bonnes performances par la hausse du chiffre d’affaires dans presque toutes les activités de concession de son réseau, dont les ventes de véhicules d’occasion, les voitures neuves, l’atelier et les pièces. Le succès commercial des modèles électriques, en particulier du Kia e-Niro – cinquième véhicule électrique le plus vendu en France l’année dernière – contribue également aux bons résultats du réseau Kia.

Chez Hyundai, on se félicite du maintien de l’activité à un niveau comparable à 2019 pour les accessoires et les pièces de rechange.

La démocratisation des SUV, la montée en gamme des modèles et l’électrification ont d’ailleurs permis de compenser la baisse de volume par une augmentation des prix. Les réseaux Mercedes-Benz et BMW partagent le même constat, avec une perspective assez positive pour 2021.

Des objectifs commerciaux incompatibles avec la réalité du marché

De manière générale, aucun réseau de marque automobile n’a déclaré une rentabilité négative en 2020. Les concessionnaires n’oublient pas pour autant de souligner les difficultés rencontrées au cours de cette période et durant les premiers mois de l’année 2021, surtout celles afférentes au durcissement de la politique commerciale des constructeurs.

Opel et Citroën ont notamment réclamé une révision de la politique commerciale du constructeur. Ces réseaux estiment que les objectifs fixés par la marque sont exagérés par rapport à la gamme disponible. C’est une situation qui agace particulièrement les concessionnaires Opel, dont 47 % n’ont pas atteint l’équilibre en 2020. Cette proportion s’élève à 48 % chez FCA, soit 15 % de plus par rapport à 2019. Le réseau Mazda s’en sort un peu mieux, avec 28 distributeurs sur 108 qui n’ont pas atteint l’équilibre. Le taux de rentabilité moyen des réseaux de marque s’établit autour de 0,5 % en 2020.

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