La faible empreinte carbone toute relative de la voiture électrique face au vélo

 voiture électrique

Les promoteurs de la voiture électrique utilisent parfois la notion de « zéro émission » pour mettre en avant la faible empreinte carbone de ces modèles. En réalité, ces merveilles de technologie produisent bel et bien du CO2, principalement au moment de leur production. Et cette particularité les désavantage clairement face au vélo.

Les ventes de voitures électriques dans le monde avancent à un rythme soutenu, mais pas encore suffisant pour espérer un remplacement rapide de l’ensemble du parc roulant. Leur succès est fortement lié à leur caractère plus écologique – ce qui est vrai – par rapport aux modèles thermiques. Les aides gouvernementales et les incitations fiscales jouent aussi en leur faveur. Ces véhicules sont pourtant loin d’être neutres en carbone. Sur cet aspect, ils souffrent encore de la comparaison avec d’autres alternatives de mobilité verte, dont le vélo avec ou sans assistance électrique. C’est la conclusion d’une étude menée pendant deux ans dans les capitales européennes.

Les vélos polluent dix fois moins que les voitures électriques

La pandémie de 2020 a bouleversé les habitudes de déplacement des travailleurs dans le monde. L’utilisation de la voiture de fonction ou particulière a progressé, face aux craintes de contamination dans les transports publics. La chute du trafic routier, dû aux confinements, a malgré tout diminué les émissions de CO2 provenant du secteur du transport. La crise sanitaire a aussi profité aux solutions de mobilité douce telles que :

  • le vélo ;
  • la marche.

Ce revirement de situation devrait s’installer dans la durée, tant l’abandon des voitures impacte positivement l’environnement. Selon une étude réalisée pendant deux ans dans plusieurs capitales européennes, les conducteurs d’une voiture thermique produisent jusqu’à 30 fois plus de carbone que les cyclistes.

Ce rapport est de 10 fois plus pour les conducteurs de voiture électrique. Cette comparaison tient compte de l’ensemble du cycle de vie des déplacements en voiture thermique et en vélo, ce qui inclut la fabrication de la solution de mobilité, sa consommation en carburant et son alimentation. La différence reste énorme, même si les automobilistes délaissent leur voiture lors d’un seul trajet par jour. Selon l’étude, ils pourraient réduire leurs émissions de CO2 de 500 kg sur une année, soit l’équivalent des rejets par personne sur un aller simple en avion entre New York et Londres.

La très faible empreinte carbone des cyclistes

Combien de tonnes de CO2 émet un habitué des cycles sur une année ? Les conclusions de l’étude, publiée en avril dernier, sont frappantes. Une personne qui se déplace au quotidien en vélo produit 84 % moins de carbone qu’un automobiliste. Il s’agit d’une moyenne calculée sur la base des données de déplacement de 4 000 citadins résidant, entre autres à :

  • Zurich ;
  • Rome ;
  • Vienne ;
  • Barcelone ;
  • Londres ;
  • Anvers.

Les sujets de l’étude ont accepté de tenir des carnets de voyage, détaillant :

  • le nombre de kilomètres parcourus en train ou en voiture ;
  • la fréquence des voyages en bus ;
  • les trajets école-maison pour emmener les enfants.

Les chercheurs ont calculé l’empreinte carbone de chaque volontaire pour chaque trajet, avant d’établir une synthèse globale des rejets de CO2 en fonction du mode de déplacement. Et les auteurs de l’étude se veulent formels : les modes de déplacement « actifs », tels que la marche, le vélo électrique et le vélo, ont une empreinte carbone nettement en deçà de la moyenne des trajets motorisés.

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