Pour éviter l’interdiction à la vente des voitures hybrides, les constructeurs doivent convaincre les automobilistes d’enclencher régulièrement le mode électrique

voiture électrique

Pour éviter l’interdiction à la vente des voitures hybrides, les constructeurs doivent convaincre les automobilistes d’enclencher régulièrement le mode électrique. C’est l’un des objectifs majeurs que ces industriels ont décidés d’atteindre face à une menace d’extinction qui approche à pas de géant étant motivé par les objectifs de neutralité carbone de l’Europe.

D’après les observateurs, les constructeurs devraient bientôt écarter de leur flotte automobile la motorisation hybride. Du moins, si rien n’est fait pour rectifier le tir étant donné que dans le cadre de sa lutte contre le réchauffement climatique, la Commission européenne s’est fixé comme objectif de réduire à néant les émissions de gaz à effet de serre des véhicules neufs à partir de 2035.

Ainsi, tout porte à croire qu’à l’instar du diesel et de l’essence, les hybrides y compris les PHEV (hybrides rechargeables) sont aussi voués à disparaitre du marché, malgré le côté écologique porté par leur moteur électrique. Une éventualité que les industriels veulent éviter.

La menace pèse sur les PHEV

Le sort est jeté pour les modèles de véhicules à essence ou diesel qui, jugés trop polluants, sont voués à disparaitre dans les années à venir pour la simple raison qu’ils seront interdit à la vente.

Considérés comme à faible émission de CO2, les Plug-in Hybrid Electric Vehicle (PHEV), semblent avoir une chance de survivre. Mais il faut croire que depuis 14 juillet dernier, la menace est aussi venue peser sur ces derniers selon les observateurs prenant compte de la proposition de la Commission européenne visant à réduire de 100% les émissions de carbone des véhicules neufs dès 2035.

De quoi inquiéter les constructeurs selon l’analyste Matthias Schmidt faisant remarquer que :

En Europe de l’Ouest, les ventes de PHEV ont triplé en un an, avec 527 000 immatriculations au premier semestre 2021.

Matthias Schmidt

Et d’ajouter :

Le marché français n’est pas à l’écart, avec 82 542 PHEV écoulés sur les sept premiers mois de l’année, soit 7,9% des ventes, contre 7,7% pour les modèles purement électriques.

Matthias Schmidt

Inutile ainsi de préciser qu’en attirant davantage la clientèle, le marché de l’hybride rechargeable est prometteur pour ces industriels qui auront perdu la maîtrise de ce nouveau filon dans la mesure où cette nouvelle réglementation de la Commission venait à être adoptée.

Les constructeurs veulent éviter le pire

Pour les constructeurs, le pire serait ainsi de voir les PHEV exclus du marché vu leur essor récent porté par différents leviers. À savoir :

  • Leur faible taux d’émission de CO2 permettant d’éviter les malus écologiques ;
  • Leur double motorisation permettant de parcourir de longues distances et de contribuer dans la lutte contre le réchauffement climatique ;
  • Les dispositifs d’aides mis en place par les États à l’instar de la France avec son bonus à l’achat de 1 000 euros.

Les ingrédients nécessaires qui devraient permettre aux hybrides plug-in de survivre selon ces professionnels qui ont décidé de tout faire pour leur donner une chance de rester dans la course en utilisant différentes stratégies.

Et la liste est longue, mais leur but principal consiste à négocier le maintien de ces modèles au-delà de 2035. Pour mettre toutes les chances de leur côté, ils ont également décidé d’encourager les automobilistes à enclencher le mode électrique le plus fréquemment possible en promettant des récompenses ou en renforçant l’autonomie de la batterie.

Ce, en partant du fait que dans la majorité des cas, le système n’est mis en marche que sur les trajets courts bridant ainsi ses atouts écologiques selon l’ONG Transport & Environnement qui, en enquêtant sur le sujet, a découvert que :

Les conducteurs ne se servent quasiment jamais de la batterie.
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