Plusieurs start-up misent sur le vélo comme mode de transport alternatif pour les entreprises depuis quelques années. La formule a récemment rencontré un énorme succès auprès des employeurs et des salariés en raison de l’engouement pour les nouvelles solutions de mobilité. Ce phénomène est par ailleurs entretenu par les mesures incitatives de l’État et la crise sanitaire.
Selon les spécialistes, l’avenir de la voiture de société est sérieusement menacé par le vélo de fonction. Ce concept est actuellement plébiscité par de nombreuses entreprises en raison de son caractère pratique, économique et écologique. Les deux-roues permettent par ailleurs de s’adapter à l’évolution récente de la mobilité urbaine.
Depuis le début de l’année, la situation en France a été particulièrement favorable au développement du vélo d’entreprise. En effet, les professionnels ont dû trouver des solutions alternatives à la voiture et aux transports en commun à cause des grèves et plus récemment de la pandémie. En effet, cette dernière incite les travailleurs à éviter les espaces clos.
L’aspect écologique fait partie des principaux arguments des acteurs promouvant le vélo d’entreprise. Ce moyen de transport permet effectivement de réduire l’empreinte carbone des entreprises liée au déplacement de leurs collaborateurs. De plus, il permet de faire des économies et d’éviter les contraintes du trafic. Comme l’a indiqué à Chef d’entreprise le fondateur de Starbolt, Édouard Atger :
Nous nous sommes rendu compte que les flottes de véhicules thermiques d’entreprises coûtaient cher et polluaient beaucoup. […] Permettre à une entreprise de pouvoir optimiser son bilan carbone et satisfaire des collaborateurs de plus en plus désireux de se déplacer dans les temps de pause, c’est notre mission.
Édouard Atger.
Par ailleurs, cette solution de mobilité alternative permet aux établissements professionnels d’améliorer leur image de marque. Elle contribue même à développer une nouvelle culture de l’entreprise priorisant le bien-être et la protection de l’environnement. Il s’agit pour l’employeur d’encourager ses salariés à faire du sport en se rendant au bureau en prenant un vélo.
Avec la crise sanitaire actuelle, les entreprises spécialisées dans les deux-roues ont l’opportunité de se développer de manière exponentielle. En effet, les Français se méfient désormais des transports en commun, mais ne semblent pourtant pas vouloir revenir à la voiture individuelle.
Lancé en 2018, Zenride est l’un des premiers opérateurs de vélo d’entreprise dans l’Hexagone. La start-up collabore avec un réseau de vendeurs de vélos pour former sa flotte. Les salariés des entreprises clientes peuvent se rendre dans les magasins partenaires pour choisir leur deux-roues préféré : modèle pliable, électrique…
La formule de base consiste à fournir aux entreprises des vélos disponibles à la location. Les employeurs informent leurs salariés de l’existence de cette offre et orientent les personnes intéressées vers les magasins dédiés.
Les employés sont le plus souvent enthousiasmés par cette idée originale. Certains décident même d’utiliser leur deux-roues en dehors du trajet domicile-travail. Comme l’a noté Antoine Repussard, cofondateur de Zenride :
Nous avons des utilisateurs qui se font plaisir et prennent des vélos de route pour aller au travail en semaine et partir en virée le week-end.
Antoine Repussard.
Le prix de la location est généralement estimé au prorata de la valeur du vélo. Par exemple, un VAE (vélo à assistance électrique) de 2 000 euros reviendra à 43 euros mensuels pour l’employeur et 25 euros pour l’utilisateur. Ces tarifs sont moins chers que les pass des transports en commun.
