Les robotaxis accélèrent le développement de la voiture autonome en Chine

robot en train de conduire

Actuellement, de nombreuses entreprises chinoises misent sur les véhicules sans chauffeur pour réinventer la mobilité urbaine. Elles contribuent ainsi activement à l’avènement de cette innovation technologique. Désormais, les utilisateurs d’Amap d’Alibaba peuvent recourir aux services d’un robotaxi AutoX à Shanghai. L’application permet également de réserver un taxi autonome WeRide à Guangzhou.

D’après le PDG de WeRide, le métier de chauffeur de taxi appartiendra bientôt au passé au même titre que le travail de dactylographe. Cette entreprise fait partie des nombreux opérateurs qui souhaitent démocratiser les robotaxis en Chine. Vu l’enthousiasme de ces acteurs, la disparition du conducteur pourrait s’étendre rapidement à d’autres domaines comme la voiture de société.

Les voitures autonomes bénéficient d’un environnement particulièrement favorable à leur développement sur le marché chinois, selon le cabinet de conseil McKinsey. Pour ce segment, ses analystes tablent notamment sur des ventes atteignant 900 milliards de dollars en 2040. Les véhicules sans chauffeur couvriront par ailleurs 66 % des distances parcourues par an.

Un modèle économique en construction

Avec l’accélération de leur progrès technologique, les concepteurs de voitures autonomes s’efforcent de développer des modèles économiques solides et durables. Ils sont actuellement nombreux à vendre des brevets ou à proposer des technologies sous licence aux grands constructeurs. Dans ce contexte, les robotaxis s’imposent comme des sources de revenus intéressantes dans l’immédiat.

Selon les spécialistes, la diminution continue du coût de la technologie autonome permettra à terme de rendre les conducteurs humains moins rentables. L’automatisation deviendra ainsi la meilleure solution pour tous les acteurs concernés. Ce moment crucial permettra d’établir un business model viable dans le secteur.

Les prix en matière de voiture autonome baissent de 20 à 30 % par an. En parallèle, le coût du travail humain tend à croître en raison de la conjoncture économique et démographique, selon le PDG de WeRide, Tony Han.

Les robotaxis se démocratiseront nécessairement dans ce contexte. L’entrepreneur chinois prédit ainsi un usage à grande échelle des taxis autonomes à l’horizon 2023, au plus tard en 2025. Cette dernière année marquera également le début de la rentabilisation des activités de WeRide, d’après son PDG.

Une concurrence déjà importante

Comme WeRide, la société chinoise AutoX a misé sur les robotaxis pour perfectionner et démocratiser les voitures sans chauffeur. L’entreprise est notamment spécialisée dans le développement d’équipements et de logiciels de conduite autonome. Elle bénéficie par ailleurs d’un avantage non négligeable grâce au soutien du groupe Alibaba, géant chinois du e-commerce.

Weride, pour sa part, se démarque par son importante flotte constituée de plus de 100 voitures. Ses modèles autonomes ont pu parcourir près de 2,7 millions de kilomètres au cours de tests réalisés sur route ouverte, selon son PDG.

Le marché des robotaxis en Chine est également brigué par plusieurs acteurs locaux tels que Didi Chuxing, Baidu ou encore Pony.ai. Ces sociétés sont en cours de développement ou de déploiement de leurs projets dans le domaine. Ainsi, la concurrence s’intensifie dans ce nouveau secteur.

Toutefois, la technologie de conduite autonome n’est pas encore arrivée à maturité pour l’instant. D’ailleurs, les robotaxis transportent généralement un opérateur humain pouvant reprendre le contrôle du véhicule si nécessaire. Les autorités chinoises semblent néanmoins favorables à ces projets. Ainsi, de nombreuses villes ont déjà délivré des licences aux opérateurs de robotaxis.

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