La préfecture de Paris a apporté des précisions sur le port du masque obligatoire dans la capitale

des salariés avec masque covid 19

Les préfets sont désormais autorisés à rendre le port du masque obligatoire sur la voie publique. La préfecture de police de Paris a publié un arrêté dans ce sens le 7 août. Toutefois, la formulation du texte laissait libre cours à l’interprétation. Les autorités locales ont donc dû éclaircir certains points dans un communiqué.

Dans l’ensemble, les Français ont bien accueilli le port du masque obligatoire dans les lieux publics clos. Il s’agit en effet d’une décision compréhensible dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. En revanche, la population s’est montrée assez perplexe par rapport à l’extension de cette obligation aux espaces ouverts.

Malgré les réticences, de nombreux préfets ont rendu le masque obligatoire sur la voie publique, le plus souvent dans les zones très fréquentées. Cependant, les consignes émises n’étaient pas toujours très claires. À Paris, les habitants ont cru à tort que la mesure s’appliquait aussi aux automobilistes, conducteurs de voiture de société, chauffeurs-livreurs, etc.

Les automobilistes exclus

Le 12 août dernier, la préfecture de police de Paris a publié un communiqué éclaircissant l’arrêté 2020-00635 2020-00635 du 7 août 2020 sur le port du masque obligatoire dans les rues de la capitale. Finalement, cette nouvelle disposition ne s’applique pas aux automobilistes. Il en est de même pour les utilisateurs des solutions de mobilité alternatives telles que les vélos ou encore les trottinettes.

Ainsi, le port du masque obligatoire concerne seulement les piétons, et ce, dans certaines zones de la ville. Il reste par ailleurs applicable aux personnes qui pratiquent un sport sur la voie publique, comme l’a précisé la préfecture. Le non-respect de cette règle est passible d’une amende de 135 euros. Les récidivistes s’exposent à une pénalité atteignant 3 750 euros.

Les autorités locales ont néanmoins prévu plusieurs exceptions concernant le port du masque. Par exemple, les individus en situation de handicap bénéficient d’une dérogation en la matière. Toutefois, ils doivent être en mesure de fournir une pièce justificative en cas de contrôle.

Un arrêté flou

La polémique autour du port du masque dans la capitale vient du manque de précision dans la formulation de l’arrêté préfectoral du 7 août dernier. En effet, les Parisiens avaient déjà des difficultés à identifier les zones concernées. De plus, ils devaient encore deviner les profils soumis à la mesure.

Au début, les habitants pensaient que l’obligation du port de protection s’appliquait à tous ceux qui circulaient sur la voie publique. Les automobilistes étaient supposés en faire partie. Certains médias ont même relayé cette idée.

Certains n’ont pas manqué de noter l’absurdité de la généralisation du port du masque. En effet, l’obligation n’a aucun sens pour un conducteur seul dans l’habitacle et circulant avec les fenêtres fermées. Eu égard à ces critiques, une source policière du quotidien Le Parisien a indiqué que les forces de l’ordre ont préféré se fier à leur bon sens et à leur capacité de discernement. Les citoyens étaient encore plus sceptiques par rapport à ce système subjectif. Heureusement, la préfecture a fini par éclaircir la situation.

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