Le marché des véhicules d’entreprise se replie à nouveau en octobre

une femme dans son véhicule

Après la légère reprise observée en septembre, le secteur des voitures de société est retombé dans ses travers le mois dernier, accusant un repli significatif par rapport à l’année dernière. Les professionnels de ce marché attendent peu de chose d’un exercice 2020 à oublier, après le nouveau confinement qui pèsera lourdement sur les ventes de fin d’année.

La crise de 2020 restera dans les mémoires non seulement pour le nombre de victimes au niveau mondial, mais aussi pour son impact sur l’économie mondiale. La filière automobile se trouve particulièrement touchée par cette épidémie, si l’on se fie aux statistiques mensuelles de l’Arval Mobility Observatory. En France, les pires ventes enregistrées dans la filière automobile cette année l’ont été durant le printemps, au plus fort du premier confinement.

Après un bref répit en septembre, le marché replonge en octobre. Les nouvelles mesures de restriction en vigueur au moins jusqu’en décembre balaient tout espoir de relèvement des immatriculations de véhicules d’entreprise cette année. Une bonne nouvelle émerge néanmoins de ce marasme global : les motorisations alternatives semblent épargnées par la crise.

Les hybrides et électriques poursuivent leur montée en puissance

Selon le rapport d’octobre de l’Arval Mobility Observatory, le marché français de la voiture de société a été grippé par la crise mondiale en 2020. Cette baisse générale frappe en particulier les motorisations diesel et essence, qui subissent en plus de fortes pressions liées à la transition écologique de la France.

Les nouvelles immatriculations de véhicules diesel tombent ainsi de 22,35 % sur les dix premiers mois, à 407 400 unités. L’essence se replie par ailleurs de 32,1 % avec 111 797 exemplaires mis sur route. Ces régressions profitent aux motorisations alternatives, qui continuent de grignoter des parts de marché depuis le début de l’année.

Les modèles hybrides représentent ainsi 8,55 % des immatriculations depuis le début de l’année, contre 3,45 % pour les voitures électriques. Cela correspond à 20 395 modèles 100 % électriques, 29 502 hybrides non rechargeables et 21 132 hybrides rechargeables vendus aux entreprises. La progression des véhicules hybrides atteint 79,11 % par rapport à l’année 2019, et celle des versions électriques s’élève à +20 %. Le contraste est saisissant avec les 19,63 % de repli constaté sur l’ensemble du marché entreprise.

Peu d’espoir de reprise jusqu’à la fin de l’année

Sur le seul mois d’octobre, l’AMO rapporte une baisse de 3,56 % des ventes aux sociétés, soit 81 399 exemplaires mis sur route. L’observatoire précise toutefois que ces résultats ont été obtenus avec un jour ouvré en moins par rapport à l’année dernière, qui était d’ailleurs un exercice exceptionnel. Le recul du marché concerne aussi bien les utilitaires légers que les véhicules particuliers, dont les ventes s’établissent respectivement à 31 161 et 50 238 unités. Les immatriculations d’entreprise accusent malgré tout un repli moins fort que celui du marché national (-8,5 %).

Même si les motorisations écologiques continueront sur leur lancée jusqu’à la fin de l’année, l’automobile d’entreprise devrait signer des performances comparables à celles observées au printemps, lors du premier confinement.

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