Tesla pourrait faire face à une situation désavantageuse après la période performante de 2019

voitures Tesla

Tesla peut se targuer d’avoir clôturé la saison 2019 dans les meilleures conditions. Pour le dire, il suffit de se référer à ses performances enregistrées au dernier trimestre de cette année ainsi qu’à ses résultats annuels. Une prouesse que le groupe aurait du mal à réaliser à nouveau durant la période d’exercice de 2020 si l’on tient compte des changements qui se profilent.

Taux de livraison à la hausse et augmentation de la production, ces deux indicateurs ont suffi à Tesla pour conclure l’année 2019 dans le vert. Ce qui a d’ailleurs permis à ce constructeur américain d’atteindre l’objectif qu’il s’était fixé pour cette saison qui est d’atteindre ou de dépasser la barre des 360 000 voitures livrées.

Et puisqu’il s’agit de l’ensemble de ses prouesses sur le marché mondial, tout indique que le groupe a su tirer profit de la stabilité des échanges européens portée notamment par les ventes aux Pays-Bas ainsi que de sa nouvelle percée en Chine.

Deux destinations majeures qui risquent de lui glisser entre les doigts en 2020 suite à des changements qui ne manqueront pas d’impacter négativement sur le développement de ses activités.

Une saison couronnée de succès

Avec 367 500 véhicules livrés au total en 2019, Tesla peut affirmer que la dernière saison a été couronnée de succès en notant qu’en dehors de l’Amérique du Nord, les principaux marchés de l’automobile y ont contribué.

Ce fut par exemple le cas pour l’Europe où les Pays-Bas ont particulièrement brillé par des transactions massives notamment liées à la croissance des transactions liées à l’achat d’une voiture de société. D’ailleurs, tout indique qu’auprès de cette nation, ce segment représente 60% des nouvelles immatriculations enregistrées durant cette période pour la simple raison qu’il bénéficie de certaines mesures gouvernementales encourageant son utilisation.

Aussi, il faut préciser qu’en dehors du territoire européen, l’Australie ainsi que certains pays à conduite à gauche à l’instar du Japon ou de Hong Kong y ont également contribué.

La Chine est aussi de la liste puisque l’enseigne y a effectué les premières livraisons de son Model 3 à fin décembre dernier pour ensuite assurer une production hebdomadaire de 1000 unités à partir du 7 janvier 2020 si l’on croit les prévisions de la direction de son usine à Shanghai.

Résultats, le groupe a atteint l’objectif qu’il s’est fixé qui est d’atteindre la barre des 360 000 à 400 000 mises en circulation pour toute l’année avec une croissance significative de 23% par rapport en 2018. Dans les détails, le constructeur a même tenu à préciser que les trois derniers mois de 2019 ont été marqués par un accroissement de 15,2 % à 112 000 autos livrées une fois comparées au trimestre d’avant avec 97 186 à son actif.

2020 n’est pas encore gagné

En atteignant le seuil des 367 500 voitures livrées, Tesla peut certainement se féliciter d’avoir atteint sa cible qui, rappelons-le, est d’évoluer entre 360 à 400 000 unités pour l’année qui vient à peine de s’écouler.

Mais certains indices portent à croire que 2020 n’est pas encore gagné pour le constructeur si l’on tient compte des changements attendus auprès du marché chinois et hollandais.

En Chine par exemple, la marque est d’ores et déjà contrainte, en début janvier, de rabaisser de 10% le prix de son Model 3 afin de séduire les acheteurs qui voient en ce tarif estimé à 355 800 yuans quelque peu en dessus de la moyenne.

Tout cela parce que le pouvoir public de ce pays du soleil levant a décidé de mettre un terme aux aides étatiques généreuses destinées à encourager l’achat de ce genre de véhicule doté d’une motorisation électrique. Un contexte qui, à court terme, risque de jouer en défaveur du groupe.

Et la situation est tout aussi inquiétante aux Pays-Bas vu que les mesures gouvernementales destinées à encourager l’achat de voitures de société ont été remodelées pour pénaliser davantage les employés en matière de fiscalité.

Dans cette optique, le Model 3 de Tesla est le plus à plaindre puisque son prix se situe juste dans la tranche tarifaire impactée par ces bouleversements en évoluant entre 48 980 et 58 980 euros selon le modèle, alors que sa concurrente directe comme la Zoe de Renault est accessible pour à peine plus de 33 000 euros tout comme la Leaf avec 36 990 euros.

Et l’entrée en vigueur des nouvelles normes de réglementation WLTP n’est pas pour arranger les choses, vu que les sanctions qui en sont liées seront d’autant plus contraignantes avec le taux d’émission de CO2 réduit à 95 g/km.

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