La grève dans les transports en commun dope l’activité des sociétés de location de voiture. Faute de trains, les Français se tournent vers cette solution pour se déplacer durant les fêtes. Plusieurs loueurs annoncent ainsi une augmentation exceptionnelle des réservations, notamment de dernière minute. Chez certaines agences, ce mouvement surprise a même vidé le parc.
Avec les perturbations occasionnées par la grève,
Important La demande de véhicules à louer explose, en particulier en Île-de-France et sur les autres secteurs paralysés.
En plus des loueurs classiques, les sites de location automobiles entre particuliers sont pris d’assaut.
« Sur Getaround, anciennement Drivy, le nombre de réservations a augmenté de 50 % depuis le début du mouvement »,
indique Quentin Lestavel, son directeur France. Il ajoute qu’
« À Noël, le taux d’occupation a frôlé 90 %, mais grâce à une progression parallèle de l’offre, aucune pénurie n’a été déplorée ».
Quentin Lestavel.
La même tendance a été observée chez Ouicar, filiale de la SNCF dédiée à la location de voitures entre particuliers dès l’annonce des grèves. Benoît Sineau, son PDG, parle d’une
« Progression de 40 % par rapport à une situation normale ».
Benoît Sineau.
Le stock a en revanche eu du mal à suivre chez Europcar du fait du « pic historique » et inattendu de demandes de dernière minute.
Important Cet afflux exceptionnel s’explique par l’annonce tardive par SNCF de la liste des départs maintenus ou annulés.
D’après Robert Ostermann, directeur France de l’enseigne,
« Le volume de recherches a crû de 80 % sur l’ensemble du territoire et a plus que doublé dans certaines zones comme la région parisienne (+130 %) et le Sud-ouest ».
Robert Ostermann.
Pendant la semaine de Noël, sa flotte a été utilisée à 80-85 %. Son concurrent Avis, a de son côté enregistré une hausse de 20 % des visites sur son site sur un an.
L’analyse des données des loueurs montre le succès des citadines en location courte pour des déplacements vers sa banlieue. Les familles ayant programmé des vacances se sont tournées quant à elles vers les berlines ou les gros modèles. Résultat, une simulation effectuée par l’AFP montre qu’à Paris intra-muros, seuls les véhicules coûteux des gammes supérieures étaient encore disponibles.
En position de force, plusieurs sociétés ont déclaré à l’AFP
« Donner la priorité aux demandes de location longue durée avec restitution des voitures dans l’agence de départ ».
Pour satisfaire la demande, beaucoup ont dû se réorganiser en faisant venir des véhicules supplémentaires depuis des villes un peu moins impactées par la grève. En effet, cette période historiquement creuse pour le secteur, l’activité étant la plus dynamique en juin.
