La Saône-et-Loire recevra bientôt des voitures-radars à conducteur privé

 panneau radar sur autoroute

Depuis 2018, les véhicules banalisés équipés de radars et gérés par des prestataires privés rejoignent l’inventaire des dispositifs déployés par l’État dans sa lutte contre les excès de vitesse sur les routes françaises. Après les autres départements voisins, la Saône-et-Loire s’apprête à réceptionner le même type de voiture avant la fin de l’année.

Après l’échec relatif des radars fixes et des détecteurs embarqués dans des voitures officielles, le gouvernement s’est mis à la recherche d’un système plus discret, plus efficace et peu chronophage pour les polices de la route.

De cette quête naît le programme dit des voitures-radars à conduite externalisée. Depuis deux ans, ce dispositif fait partie intégrante de la stratégie de sécurité routière du ministère de l’Intérieur. À terme, toutes les régions devront bénéficier de ces véhicules d’un nouveau genre.

Le département de Saône-et-Loire se prépare à lancer ces automobiles sur ses routes, avec une réception des premiers exemplaires attendus avant 2021.

Des chauffeurs privés à bord de voitures-radars indétectables

Sur le papier, les véhicules-radars qui vont sillonner les routes de la Saône-et-Loire dans les prochaines semaines n’appartiennent pas aux services départementaux. Chaque exemplaire possède le statut de voiture de société confiée par le ministère de l’Intérieur à un opérateur privé.

Ce dernier a la charge d’exploiter ces véhicules conformément à un cahier des charges fixant entre autres les :

  • axes routiers à surveiller ;
  • fréquences et horaires des passages.

Le choix des tronçons routiers revient au ministère de l’Intérieur, sur la base des statistiques officielles relatives aux accidents survenus dans le département.

Ces voitures banalisées – conduites par des chauffeurs privés - seront quasiment indétectables par les automobilistes tentés d’échapper aux contrôles de leur vitesse. Les services préfectoraux, avec le concours de la délégation à la sécurité routière, vont cependant rendre publiques les routes et autoroutes empruntées par ces véhicules.

Les autorités départementales ne se cachent pas des visées dissuasives de cet affichage. Leur raisonnement part du principe que les fous du volant ne se risqueront pas à dépasser les limites réglementaires sur les tronçons empruntés par ces radars ambulants.

Une première livraison avant la fin de l’année

En Saône-et-Loire et dans la région Bourgogne-Franche-Comté en général, la société OTI-France est l’opérateur privé retenu par le gouvernement pour exploiter ces voitures-radars à conduite externalisée. On parle d’un contrat de 9 millions d’euros étalé sur 4 ans,

ImportantPortant sur la livraison et l’exploitation de 24 véhicules équipés de radars électroniques à flash infrarouge.

Officiellement, la Saône-et-Loire bénéficiera de 4 de ces voitures. Il s’agit de modèles banalisés de type :

  • Volkswagen Passat ;
  • Skoda ;
  • Seat Leon ;
  • Peugeot 508 ;
  • Ford Focus.

Dans les faits, ces automobiles ne rouleront pas uniquement sur les routes de Saône-et-Loire. Le contrat signé avec l’opérateur basé dans le Puy-de-Dôme prévoit la possibilité de les interchanger avec les autres véhicules utilisés dans les départements environnants. Ces voitures seront conduites par des salariés en CDI, qui travaillent 35 heures par semaine.

Leur responsabilité se limite seulement à la conduite. Le radar embarqué, lui, s’active automatiquement en cas de délits de vitesse dans le même sens ou dans le sens inverse.

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