Comment DriiveMe est parvenu à atteindre son point mort en facturant des trajets à un euro ?

une personne au volant de sa voiture

Une entreprise de location qui ne dispose pas de sa propre flotte automobile. Des particuliers qui louent une voiture ou un utilitaire pour un euro… Voilà le concept original imaginé par la start-up DriiveMe. La jeune pousse ne s’adresse pas réellement aux particuliers ; son business model reposant surtout sur le partenariat avec les loueurs de véhicules.

Des particuliers prestataires… ou prestataires particuliers

Il fallait y penser ! Maintenant que l’idée est lancée, bon nombre de loueurs de véhicules pourraient se dire « Mais pourquoi je n’y avais pas pensé ? ».

Le concept imaginé par DriiveMe est révolutionnaire parce qu’il lui permet de proposer un service de location de voiture alors même qu’elle ne dispose d’aucune flotte automobile. De plus, le plus gros du travail, c’est le particulier qui l’effectue, tout en déboursant un euro.

Important En réalité, la start-up française n’est pas une entreprise de location ordinaire. Elle se pose plutôt comme un intermédiaire entre de grosses boîtes et des particuliers qui ont besoin d’un véhicule pour faire un trajet précis.

L’idée est simple : au lieu de déplacer elle-même ses véhicules entre ses agences éparpillées partout en Europe, l’entreprise de leasing contacte DriiveMe. Celle-ci publie sur son site une annonce à l’attention des particuliers intéressés par une location à un euro, sur le trajet reliant les deux sites.

Avec cette formule, tout le monde est gagnant. Pour le particulier, il lui sera possible de louer une voiture pour seulement un euro, peu importe le nombre de kilomètres parcourus.

Du côté de l’entreprise de location, elle réduit sensiblement ses coûts logistiques, car elle n’est plus obligée de déplacer ses véhicules d’une agence à l’autre par camions. Les économies réalisées se chiffrent en millions d’euros par an.

Quant à DriiveMe, elle ne dispose d’aucune flotte à entretenir. Cela lui permet de pratiquer des tarifs aussi attractifs.

Contrairement aux autres jeunes pousses, elle n’a pas eu besoin de mettre en place des tours de table pour financer ses opérations. L’année dernière, elle a engrangé jusqu’à 6 millions d’euros de chiffres d’affaires.

Des coûts annexes viennent plomber les résultats de la start-up

Quelques charges exceptionnelles viennent toutefois rogner sur les résultats d’exploitation de DriiveMe, par exemple lorsque le site de livraison est trop éloigné de la destination finale du particulier. La start-up doit alors engager un autre prestataire pour livrer le véhicule depuis la destination finale du particulier jusqu’à l’agence de location.

Important Dans ce cas précis, la facture s’alourdit pour l’entreprise de location, puisque la jeune pousse réclame jusqu’à 200 euros, le surplus devant lui servir à payer le prestataire (celui qui est chargé de livrer le véhicule à sa véritable destination).

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