Les entraves à la ruée des entreprises vers les motorisations alternatives se dissipent progressivement

voiture électrique

Dans le cadre de la transition énergétique, la ruée vers les motorisations alternatives est désormais incontournable pour les entreprises qui se doivent d’accorder davantage de place à l’énergie verte au sein de leurs parcs automobiles. Après tout, force est de constater que les entraves majeures à ce changement commencent à se dissiper progressivement.

Avec l’entrée en scène de la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM), les entreprises disposant d’une flotte de plus de 100 véhicules n’auront plus le choix que d’intégrer davantage de modèles à énergie verte dans leurs parcs. Et ce, en leur accordant une part minimale de 10% dès 2022 et respectivement 20 et 50% d’ici 2024 et 2030.

Pour les autres, elles ont encore le choix. Toutefois, différentes mesures sont prises afin de les inciter à se lancer plus rapidement dans le système en notant que ce n’est pas la volonté qui manquent à ces dernières, mais tout simplement parce que les obstacles sont encore nombreux.

La volonté est là, mais les obstacles subsistent

Avec un pourcentage estimé à 4%, la part de l’énergie alternative auprès des flottes demeure relativement faible. Tout cela parce que le système est d’ores et déjà dominé par les motorisations thermiques avec une supériorité avérée pour le diesel avec un rapport élevé à 79% si l’on se réfère aux données récemment publiées par le Commissariat Général au Développement Durable (CGDD).

N’empêche cependant que ce niveau qui s’avère insignifiant cache une réalité bien différente, la volonté des entreprises pour l’usage d’une voiture de société soucieuse de l’environnement. La preuve, ce segment du marché connait un essor fulgurant depuis des mois.

En ce qui concerne l’électrique par exemple, une croissance significative de 43% a été enregistrée depuis janvier 2019 pour 31 680 mises à la route dont plus de 50% reviennent aux entreprises. Pareille situation pour les hybrides qui, rien qu’en septembre dernier, ont effectué un bond de 66,63% à 3 251 unités de VUL et de VP.

Ainsi, tout indique que la détermination est belle est bien au rendez-vous même si dans son rapport, le CGDD a tenu à préciser que :

« Les mobilités alternatives sont essentiellement présentes dans les secteurs de l’administration et des services ».

Tout cela, parce que différents obstacles ralentissent encore l’avancée des autres structures. Entre autres :

  • L’insuffisance d’offres crédibles en termes de choix de modèles ;
  • Les problèmes d’autonomie ;
  • Le coût de la motorisation alternative qui demeure élevé ;
  • L’énergie alternative est encore desservie en matière de traitement des avantages en nature ;
  • L’insuffisance de bornes de recharge.

Les obstacles s’effacent progressivement

Les obstacles à l’avancée des entreprises vers la transition énergétique sont certes nombreux, mais force est de constater qu’ils commencent à s’estomper progressivement. En matière de coût par exemple, des efforts sont perceptibles auprès des concessionnaires pour alléger le débours de la clientèle.

Dans ce sens, la location longue durée est la solution la plus vulgarisée si l’on croit une étude initiée par LeasePlan. Celle qui propose désormais un prix moyen de 806 euros par mois contre 836 euros en 2018.

Concernant l’autonomie, les constructeurs ont également effectué des progressions remarquables si l’on tient compte du fait qu’il y a à peine deux ans, la majorité des modèles ne pouvaient dépasser les 150 km. À Cécile Goubet, Secrétaire générale de l’Association nationale pour le développement de la mobilité électrique (Avere-France) d’ajouter :

« Les véhicules qui sont apparus sur le marché depuis 2018 disposent en moyenne de 300 à 450 km d’autonomie ».

Cécile Goubet.

Avere-France a en outre précisé que les bornes de recharge se sont multipliées pour atteindre la barre des 120 000 auprès des entreprises et celle des 28 000 pour les usages publics. Quant à l’insuffisance des offres, cet organisme a fait une remarque plutôt intéressante :

« On a des annonces de plus en plus régulières depuis deux ans. Les constructeurs proposent désormais des modèles électriques pour tous les usages, et pas seulement sur le segment premium ».

Et il faut dire que le gouvernement n’est pas en reste ne serait-ce que d’énumérer l’assouplissement du traitement des avantages en nature qui devrait entrer en vigueur dès début janvier 2020. Au Ministère de l’Économie et des Finances d’y apporter plus de précision :

« S’il est mis à disposition des salariés une borne de recharge électrique sur la période 1er janvier 2019 – 31 décembre 2022, l’avantage en nature pour un usage privé en résultant n’est pas soumis aux cotisations ».

À noter qu’il ne s’agit pas là de l’unique mesure adoptée puisque l’on peut également citer :

  • Le maintien du bonus de 6 000 euros à l’achat d’un modèle 100% électrique ;
  • La mise en place de mesures fiscales incitatives associées à un coût global de possession (TCO) plus favorable aux avancées technologiques.
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