Les loueurs diversifient les offres destinées aux entreprises

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L’entrée en vigueur du WLTP risque-t-elle d’affecter le TCO des grandes flottes ? Même si son application a été ajournée en 2020, cette norme se répercute déjà sur la mise à la route des voitures neuves. Les constructeurs, eux, s’attèlent depuis plusieurs mois à la reconsidération de leurs gammes pour les homologuer au nouveau cycle.

Les loueurs diversifient les solutions d’accompagnement de la mobilité pour répondre aux besoins des grandes flottes en termes de maîtrise des contraintes économiques et écologiques. Celles-ci s’adressent non seulement aux gestionnaires de flottes automobiles mais également aux collaborateurs.

À titre d’exemple, LeasePlan a lancé en juillet 2018 une offre pour encourager l’adoption du véhicule électrique. Selon le directeur commercial et marketing de la société, Jean-Loup Savigny, il est temps pour les entreprises de retravailler leur car policy et d’introduire quelques voitures électriques.

Arval, pour sa part, a présenté une nouvelle offre de modèles électriques début 2019. Le loueur mise par ailleurs sur une triple intégration (véhicules, services et infrastructure de recharge).

Introduction de motorisations électriques et hybrides

Les derniers chiffres communiqués par l’OVE (Observatoire du véhicule d'entreprise) montrent que la tendance est à l’introduction d’autres motorisations. Entre janvier et mai 2018, les immatriculations de véhicules diesel reculent tandis que les voitures fonctionnant à l’essence, électriques et hybrides gagnent respectivement 31,4 %, 39,6 % et 48,4 %.

Les véhicules de fonction dotés des plus puissantes motorisations mais roulant peu figurent parmi les principales cibles du panachage énergétique.

Ils constituent en effet de parfaits candidats pour fonctionner à l’essence ou en hybride. Le directeur général adjoint d'ALD Automotive, Guillaume Maureau, confirme :

Les motorisations hybrides représentent 5 % de notre parc, mais 12 % de nos commandes.

Illustration avec la gamme Volvo déjà homologuée WLTP et conforme aux exigences de la nouvelle norme Euro 6 D-Temp qui entrera en vigueur à partir du 1er septembre prochain.

Par exemple, en finition business, la XC 60 revendique 190 ch et émet 139 g de CO2 dans sa version diesel la plus sobre. Avec une motorisation hybride rechargeable, ce SUV premium n’émet que 50 g de CO2 alors que sa puissance combinée est accrue (320+87 ch).

Les entreprises prêtes à payer plus cher à une condition

Débarqué sur le marché des loueurs multimarques en 2017, One Lease propose une offre hybride incluant notamment des marques coréennes. Le président de l’entreprise, Olivier Maître-Jean, explique :

Les clients sont prêts à payer un loyer un peu plus cher en échange d'une baisse des consommations, à condition que nous puissions les accompagner avec des valeurs résiduelles cohérentes.

Par exemple, pour une Kia Niro hybride rechargeable proposée au catalogue à 36 550 euros, ce loueur assume une valeur résiduelle située entre 15 000 et 16 000 euros, permettant ainsi un loyer et un TCO attractifs. Le choix du véhicule doit cependant être soumis à l’étude de son usage en conditions réelles.

Seul un usage en zone urbaine (ou périurbaine à condition que les trajets soient compris entre 50 et 100 km maximum) justifie économiquement le prix de vente plus élevé d’une voiture hybride rechargeable.

Autrement, elle reviendra plus cher qu'un véhicule thermique traditionnel. Le comportement du conducteur, quant à lui, reste déterminant pour la maîtrise du TCO, indépendamment de la motorisation choisie.

Des solutions également dédiées aux collaborateurs

Selon le directeur commercial et marketing d'Atlhon, Gérard de Chalonge, il est possible d’accompagner les clients dans la limitation du surcoût lié au WLTP tout en suscitant l’intérêt des collaborateurs de la génération Y ou Z.

Le loueur a développé Flex2Use, une offre de LLD modulable permettant à une entreprise d’intégrer un véhicule plus petit dans sa car policy tout en lui donnant la possibilité de réserver un modèle plus grand quand viennent les vacances.

L’autopartage est aussi une solution que la majorité des loueurs maîtrise bien. Ici, le gain en C02 dépend davantage de la mutualisation de véhicules, qui permet de diminuer de 30 voire de 40 % la taille d'une flotte automobile, que de leurs caractéristiques.

L’optimisation est toutefois accrue si l’entreprise choisit d’introduire des modèles électriques ou d’ouvrir leur usage aux collaborateurs pour leurs déplacements privés.

Dans cette situation, les spécialistes de la LLD recommandent aux entreprises de se baser sur les usages réels de leur flotte. Le directeur général d'Arval France, Ferréol Mayoly, explique :

Nous accompagnons nos clients pour comprendre l'usage qu'ils font de chacun de leurs véhicules grâce à notre solution de télématique, Arval Active Link, avant de retravailler avec eux leur car policy et de déterminer les meilleures motorisations.
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