Après l’ouverture de points de vente en centre-ville, Ikea expérimente la location de fournitures de bureau à destination de sa clientèle professionnelle. Si les tests sont concluants, le géant de l’ameublement suédois pourrait à terme mettre en place un service d’abonnement. Ce projet s’inscrit dans la transformation stratégique que l’enseigne est en train d’opérer.
Jusqu’ici, le modèle d’Ikea reposait sur d’immenses magasins en périphérie des villes. Les clients venaient y choisir des meubles en kits à assembler eux-mêmes. Mais aujourd’hui, les consommateurs sont de plus en plus férus d’e-commerce, délaissant les commerces physiques, et la protection de l’environnement est devenue l’une de leurs préoccupations majeures.
Pour s’adapter à ces nouvelles exigences, le géant suédois mise sur des points de vente urbains en Europe, en Asie ou en Amérique du Nord.
Important Il prévoit ainsi d’allouer 5,8 milliards d’euros au cours des trois prochaines années pour s’implanter au cœur des villes en développant un concept innovant entre showroom et magasin classique.
Par ailleurs, afin d’accroître ses ventes en ligne, qui ne représentent pour l’instant que 5 % des volumes globaux, la firme va affecter quelque 11 500 personnes à sa transformation digitale, tandis que 7 500 emplois dans l’administratif vont disparaître.
Important Ikea est également en train de tester un service de leasing de mobilier de bureau.
À l’expiration de leur bail, les clients restituent les meubles et souscrivent un nouveau contrat pour d’autres modèles.
Important Au lieu d’être mis au rebut, les articles rendus font l’objet d’une remise à neuf avant d’être commercialisés.
L’offre portera dans un premier temps sur les chaises et les bureaux, mais à terme, les cuisines seront également disponibles à la location longue durée.
Le virage stratégique que la société est en train de prendre vise par ailleurs à réduire l’empreinte écologique de son activité de 15 % et atteindre l’autosuffisance en énergie. À ce titre, elle s’est lancée dans le recyclage du bois et de certains produits (par exemple les matelas) dans plusieurs payés.
Le groupe envisage aussi la vente de pièces détachées pour les meubles de gammes déjà retirées du marché afin de permettre à leurs propriétaires de les réparer au lieu de les jeter. Dans le même esprit, il réfléchit à basculer vers un modèle circulaire où elle récupère ses produits en vue d’en réutiliser une partie dans la fabrication d’autres articles.
