Uber étoffe ses services en se lançant dans la location de vélo

voiture Uber

Il est désormais possible de louer un vélo ou une trottinette sur l’appli Uber. La plateforme de VTC a en effet décidé d’élargir les choix de moyens de transport qu’elle met en location pour répondre principalement aux besoins des citadins, qui affrontent régulièrement des rues engorgées. Mais à travers cette nouvelle stratégie, la société compte contourner le durcissement des réglementations.

Aucun doute, les vélos ou les trottinettes semblent plus adaptés pour les déplacements en ville à cause des divers engorgements. Uber l’a compris. La plateforme lance son nouveau service portant sur ces moyens de transport, à la suite du rachat de Jump Bike et d’un partenariat avec Lime.

Ce revirement vise à priori l’enrichissement des services de la société californienne. D’autant que ce mode de déplacement, dédié aux trajets courts, promet d’être plus pratique et plus écologique.

Toujours est-il qu’Uber a aussi d’autres objectifs en tête, comme contrer les critiques lancées à l’encontre des sociétés de VTC, jugées responsables des bouchons. La rentabilité du service arrive après, mais sur un plus long terme.

Un nouveau service orienté vers les deux-roues

À l’image d’un Citymapper, une application mobile de déplacements urbains équipée d’un GPS avec une possibilité d’effectuer des réservations, Uber met son nouveau service de location de vélo et de trottinette à la disposition de sa clientèle.

La plateforme de VTC a choisi de réorienter sa stratégie vers les deux-roues afin d’offrir un moyen de transport plus pratique et plus écologique à la population urbaine qui souffre des engorgements, typique des grandes villes.

À la tête de l’entreprise depuis peu, Dara Khosrowshawi explique dans le Financial Times pourquoi elle a pris cette décision :

Durant les heures de pointe, il est très malaisé pour un bloc de métal d'une tonne de transporter une personne dix blocs plus loin.

Le rachat de Jump Bike, spécialiste en location de vélos électriques en free-floating, lui a permis de se lancer dans ce projet.

L’opération est d’autant plus bénéfique parce que la startup californienne est déjà présente dans huit villes américaines, et opérera bientôt à Berlin. Uber s’est aussi allié avec Lime dont les activités se concentrent sur la location de trottinettes électriques.

Faire d’une pierre trois coups

En réorientant sa stratégie, Uber entend étoffer ses offres en répondant aux attentes des citadins qui, en transport commun, en véhicule personnel ou en voiture de société, font des trajets plus courts, mais ont à subir des embouteillages tous les jours.

Outre ses objectifs commerciaux, la société espère aussi contourner les réglementations qui ont quelque peu durci depuis un certain temps.

En effet, l’enseigne affronte actuellement des critiques sur le fait où, loin de faciliter les déplacements urbains, les VTC seraient à l’origine des bouchons. D’où le plafonnement du nombre de véhicules par les autorités new-yorkaises, une décision qui sera bientôt suivie par celles de Londres.

Berlin, quant à lui, est plus radical en interdisant complètement Uber d’opérer sur le territoire.

Sur le long terme, la plateforme espère générer du profit même si la location de deux-roues rapporte moins que le transport en voiture. Certes, sa stratégie risque dans un premier temps de gonfler davantage ses pertes qui s’élevaient à 4,5 milliards de dollars l’année dernière. Mais Dara Khosrowshawi se montre toutefois optimiste. Pour elle :

Parfois, il s'avère utile de perdre une bataille pour pouvoir en fin de compte gagner la guerre.
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