Les voitures de services gagnent du terrain en Belgique

Homme d'affaires en voiture

D’après une enquête récente, une nouvelle tendance est en train de se dessiner en Belgique en ce qui concerne les moyens de déplacement au sein d’une entreprise. Tout semble indiquer que les Belges accordent encore plus d’importance aux voitures de services. Une situation quelque peu controversée par rapport aux mesures gouvernementales du pays visant à promouvoir les autres systèmes de transport.

Ces dernières années, les voitures de service gagnent du terrain en Belgique. C’est du moins, ce qu’affirment les résultats de l’étude menée par Attentia, un cabinet de ressources humaines opérant dans le pays.

Cette tendance aurait plus d’importance auprès des jeunes salariés bien que ces derniers représentent encore une minorité parmi les ouvriers.

Aussi, cette enquête menée auprès de 150 000 salariés a également permis de constater que cette appétence est quelque peu contradictoire si l’on se réfère au projet « cash for car » du gouvernement belge et à la distance moyenne des trajectoires qui a nettement diminué en l’espace de trois ans.

Une tendance contradictoire

En territoire belge, le gouvernement fédéral cherche à encourager les entreprises à diminuer le nombre de voitures au service de leurs employés en leur proposant une certaine somme en échange. Mais d’après le constat d’Attentia :

« Le programme « cash for car » ne semble pas avoir de succès ».

Au contraire, le nombre d’utilisateurs de ce moyen de transport n’a fait qu’augmenter ces trois dernières années. Toutefois, l’exécutif du pays ne s’avoue pas vaincu et songe à simplifier les démarches rattachées à ce système afin d’attirer plus d’adhérents.

Mais selon les analyses d’Yves Lebeau, il devrait plutôt se concentrer un peu plus sur des solutions alternatives comme la mise en place d’une législation visant à promouvoir la mobilité partagée qui commence à se profiler à l’horizon. À ce conseiller juridique et fiscal de préciser :

« Ces modes de partage ne sont pas encore très populaires au sein des entreprises, notamment en raison de l’absence d’un cadre légal. Mais ils peuvent parfaitement s’insérer dans une solution bâtie sur mesure ».

Attentia a également détecté un autre fait contradictoire concernant la distance moyenne des parcours effectués par les travailleurs. En effet, celle-ci est descendue à 16 kilomètres en 2018 si elle affichait 4 kilomètres de plus en 2015. Ce qui devrait inciter les entrepreneurs à diminuer le nombre de véhicules attribués à leurs employés au lieu de l’augmenter.

Une augmentation significative

Bien que l’achat d’un véhicule de service soit assez cher pour une entreprise avec un montant moyen avoisinant les 35 000 euros, cela n’a pas empêché l’augmentation significative des acquisitions ces trois dernières années.

En effet, une tendance haussière s’est fait enregistrer sur cette période en ce qui concerne le nombre de salariés bénéficiant de ce système. En 2015, ils représentaient 24,68% des ouvriers pour s’élever à 28,94% en 2018. D’après Attentia :

« Désormais, près d’un employé sur cinq dispose d’une voiture de société ».

L’enseigne a également constaté une attraction particulière auprès des jeunes entre 20 et 29 ans qui se sont vus attribuer ce moyen de transport en affichant une croissance flagrante de 48%. Toutefois, il faut préciser que ces derniers ne représentent que 2% de l’ensemble des 150 000 enquêtés.

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