L’« électromobilité » est annoncée comme l’avenir de l’automobile. Les grands constructeurs sont d’ailleurs convaincus que les voitures électriques envahiront d’ici quelques années les routes afin de résoudre les problèmes environnementaux produits par les moteurs thermiques. Mais de nombreuses questions demeurent quant à la pollution générée par la construction de ce type de véhicule « zéro émission ».
Depuis plusieurs années déjà, les constructeurs vantent les bienfaits des voitures électriques sur l’environnement, surtout pour les villes à forte circulation. Il y a cependant un sujet sensible rarement abordé alors qu’il remet en question le principe même du moteur électrique.
Important En effet, la construction de la batterie lithium-ion nécessite l’utilisation de certaines ressources, dont l’extraction et le raffinage sont loin d’être aussi respectueux de l’environnement que l’on voudrait nous faire croire.
Sur le plan écologique, les pays (République Démocratique du Congo, chine…) producteurs de ces métaux rares (cobalt, nickel, aluminium, lithium entre autres) pour le compte des pays occidentaux subissent des dégâts trop importants pour être ignorés.
Important En plus de la pollution des sols, le travail d’extraction est à l’origine de maladies pulmonaires graves. Il est également important de signaler que pour répondre à la forte demande, les enfants sont mis à contribution dans les mines où les accidents mortels sont fréquents.
Amnesty International tire la sonnette d’alarme quant à ces pratiques dangereuses et polluantes, et pointe notamment du doigt les constructeurs Renault et Daimler. La réputation de ces sociétés d’envergure est mise à mal et Tesla n’y échappe guère.
Bien que le constructeur californien doit aujourd’hui répondre à une demande importante pour ses voitures électriques à l’allure futuriste, il est également appelé à faire des efforts.
La Suisse a pour objectif de diminuer ses émissions de CO2, tel qu'il est inscrit dans sa stratégie énergétique 2050. Pour ce faire, elle compte principalement sur l’électromobilité.
D’ailleurs, la conseillère fédérale Doris Leuthard a déjà montré l’exemple en 2014 en choisissant une Tesla pour sa voiture de fonction.
Le conseiller national Roger Nordmann, quant à lui, souligne l’importance d’un plan plus offensif pour un développement rapide de la mobilité électrique. Il incombe ainsi à l’État de prendre des mesures fortes pour encourager les particuliers, et surtout les entreprises à renouveler leur parc de voiture de société au profit de véhicules moins polluants.
