Le groupe énergétique Engie subit un revers important au 1er trimestre 2016 avec une chute de 14,3 % de son chiffre d’affaires, qui s’établit à 18,9 milliards d’euros. Outre l’impact des températures douces, la forte baisse des prix des commodités explique ces chiffres.
En données organiques, en excluant l’effet des températures, la contraction est proche de celle des revenus, puisqu’elle atteint 12,3 %. La diminution considérable des cours des commodités pèse en effet lourdement sur les activités d’exploration-production, de commercialisation, d’achat-vente de gaz et de GNL et de production d’électricité. Le niveau inférieur des données brutes résulte quant à lui des températures clémentes enregistrées au cours des 3 premiers mois de l’année.
En dépit de ces mauvaises performances, l’EBITDA de l’énergéticien ne se replie que de 1,7 %, à 3,5 MdsE. Dans des conditions égales, il se serait même apprécié de 5 % grâce à la remise en activité de réacteurs nucléaires en Belgique et aux premières actions entreprises dans le cadre du plan stratégique 2018.
De son côté, le résultat opérationnel courant se maintient à 2,4 milliards d’euros et aurait même réalisé un bond de 10,1 % en données comparables. Le cash-flow opérationnel aussi est relativement stable.
La tendance est en revanche à la baisse pour le cash-flow des opérations qui tombe à 1,4 milliard d’euros (contre de 3,1 milliards d’euros). Le groupe attribue cette décrue aux conséquences temporaires des appels de marge et des produits financiers dérivés – entre autres le programme d’affacturage collaboratif mis en place dernièrement avec BNP Paribas Factor –, qui affectent le besoin en fonds de roulement.
À la fin du trimestre, le ratio dette nette/EBITDA est de 2,41, soit en dessous de la limite de 2,5 fixé pour cet indicateur, tandis que le coût de la dette se réduit de 2,95 % et que l’endettement net passe de 27,7 à 27 milliards d’euros.
L’énergéticien confirme son objectif de 2,4 à 2,7 milliards d’euros de résultat net part du groupe, en tenant compte d’un EBITDA compris entre 10,8 à 11,4 milliards d’euros hors impact significatif de cessions. Engie table par ailleurs sur un ratio dette nette/EBITDA n’excédant pas 2,5 fois. Il entend également conserver sa notation de catégorie « A » et prévoit de verser au titre de 2016 un dividende de 1 € par action.
