Les achats en LLD arrangent les constructeurs automobiles et les particuliers

clés de voiture

Pour acquérir une voiture particulière, les consommateurs des années 2000 et avant se tournent systématiquement vers le crédit automobile et les transactions au comptant. Aujourd’hui, les acheteurs optent de plus en plus souvent pour les achats en LLD, déjà prisés des entreprises. Cette évolution des pratiques contente les constructeurs et les concessionnaires.

Acheter une voiture particulière au comptant ou à crédit présente plusieurs avantages. L’acquéreur jouit de la pleine propriété du véhicule dès la signature du contrat et le paiement de la facture. Il peut revendre l’automobile à n’importe quel moment, pour faire face à une urgence ou pour obtenir du cash destiné à financer l’achat d’une autre.

Toutefois, ce modèle économique commence à s’essouffler : l’inflation incessante grignote peu à peu les pouvoirs d’achat. De moins en moins de personnes peuvent ainsi s’offrir un véhicule avec un achat comptant. Face à cet obstacle, les concessionnaires et les constructeurs ont élargi la LLD aux particuliers.

Un mode de financement flexible et non contraignant

La location longue durée ou LLD fait partie des nombreuses déclinaisons du leasing automobile. À la différence du crédit-bail, cette formule ne permet pas d’acquérir la voiture de façon définitive à la fin du contrat de location. Le véhicule est retourné au concessionnaire, si le locataire ne renouvelle pas son contrat. Il n’y a aucune option d’achat intégrée au bail. En revanche, le bailleur propose souvent un nouveau contrat, avec un véhicule neuf. Aussi, l’acquéreur bénéficie toujours d’une voiture neuve pour ses déplacements privés et professionnels. En contrepartie, le locataire verse un loyer mensuel, qui peut inclure ou non :

  • L’assurance ;
  • L’assistance ;
  • Les services de mise en circulation ;
  • L’entretien.

En raison de sa flexibilité et sa simplicité, la LLD séduit les entreprises depuis ses débuts. C’est même le modèle d’achat le plus apprécié par les professionnels et les sociétés en 2021. Chez les particuliers, cette solution commence à émerger. Certains constructeurs comptent bien en tirer profit. En Chine, Lynk & CO, filiale de Volvo, s’appuie presque exclusivement sur la LLD pour vendre son hybride rechargeable Lynk 01.

Elle lance une formule innovante, sous forme d’un abonnement mensuel de 500 euros HT. Le contrat n’impose aucun engagement de durée. À ce titre, on a le droit de l’arrêter à tout moment. En contrepartie, Lynk & Co fixe une limite d’utilisation mensuelle, à 1250 km. Au-delà de ce plafond, le locataire paie 15 centimes d’euro par kilomètre supplémentaire. Le constructeur chinois estime que 95 % des acquéreurs de son nouveau SUV choisiront cette formule. Le 01 est aussi proposé à la vente à crédit ou au comptant, moyennant un prix de 41 500 euros.

Timide percée de la LLD chez les particuliers

Les offres similaires à celles de Lynk & Co pourraient se diversifier à l’avenir. En attendant, la location longue durée et le crédit-bail en général poursuivent leur croissance en France. Selon les données de Sesamlld, plus d’un quart des ventes de 2021 (27,8 %) ont été conclues via une LLD.

Chez les particuliers, cette proportion s’élève à 5,7 %, soit 0,4 % en plus par rapport à l’année précédente. Cette catégorie d’acheteurs préfère toujours la location avec option d’achat. Chez les entreprises et les professionnels, la LLD est une pratique bien ancrée, puisqu’elle représente 59,2 % des immatriculations neuves en 2021.

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