Les industriels de l’automobile favorisent de plus en plus les formules de location

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Le crédit automobile et l’achat en cash constituent historiquement les modes d’acquisition préférés des automobilistes chez les concessionnaires et les constructeurs. Cette tradition se perd progressivement : les offres de location avec ou sans option d’achat prennent la relève. Ce revirement de tendance plaît aussi bien aux acheteurs qu’aux industriels de l’automobile.

Il y a cinq ans à peine, le crédit automobile faisait le bonheur des vendeurs de voitures. Selon les chiffres d’un célèbre courtier spécialisé, près d’un emprunt sur deux souscrit en 2015 était destiné à financer l’achat en cash d’un véhicule.

Le montant moyen des crédits auto s’élève alors à 12 800 euros. Depuis, le marché automobile a fait du chemin et les pratiques d’achat ont changé. Au premier semestre 2021, la location avec option d’achat représente 92 % de la production de crédit destiné à l’acquisition d’une voiture neuve. Les stratégies déployées par les industries automobiles ne sont pas étrangères à cette évolution.

Des moyens d’action supplémentaires sur l’occasion

Confrontés à un fort ralentissement des ventes depuis le début de la crise sanitaire, concessionnaires et constructeurs redoublent d’efforts pour séduire les acheteurs. Les contrats de leasing sur le segment du neuf se multiplient. Et sur ces derniers mois, on observe également une forte croissance des offres ciblant le marché des véhicules d’occasion. Toutes les grandes marques s’y mettent :

  • Mercedes a investi massivement dans Heycar
  • Stellantis s’est appuyé sur AramisAuto
  • Renault et Volkswagen ont aussi leur propre partenaire spécialisé.

Ces plateformes facilitent l’accès des particuliers à un large catalogue de voitures d’occasion proposées en location avec ou sans option d’achat. Grâce à cette transformation, les industriels conservent leur clientèle et gardent en même temps la valeur à la revente de leurs modèles. Les loueurs professionnels et les gestionnaires de flottes suivent aussi cette tendance. Arval a récemment enrichi son offre avec des véhicules de seconde main accessibles en LLD aux particuliers et aux professionnels. Europcar et Sixt parient sur la flexibilité, grâce à leur formule d’abonnement au mois, sans aucun engagement. Le constructeur chinois Lynk&Co et l’italien Fiat s’engouffrent sur cette même voie.

Ces nouvelles offres de location présentent l’automobile comme un objet de consommation basique, comparable à un forfait mobile ou internet. Les locataires paient un loyer de 300 euros ou moins en échange d’un forfait de 1 500 km sur la Fiat 500 – ou sur un autre modèle pour les autres loueurs. Ils sont libres de rendre la voiture à l’issue du premier mois ou d’acheter un nouveau forfait, en fonction de leur besoin. Même si cette formule reste marginale, plusieurs observateurs pensent qu’elle dominera le marché de la location dans un futur proche.

Mieux fidéliser les clients avec des prix attractifs

Les formules de location permettent aussi aux industriels de contourner la hausse des prix à l’achat. En 10 ans, le prix moyen d’une voiture neuve a augmenté de 7 000 euros et oscille actuellement autour de 27 000 euros. Ce tarif devient intenable pour une majorité d’acheteurs potentiels, d’autant plus que les modèles électriques sont entre 30 à 40 % plus chers que les modèles thermiques.

Important Avec la LOA et la LLD, les industriels brisent la barrière de l’achat en cash et facilitent l’acquisition de véhicules neufs à un plus grand nombre d’automobilistes.

Les loyers sont moins élevés que les mensualités d’un crédit automobile, la valeur résiduelle entrant dans le calcul du vendeur. À la fin du bail, le client doit restituer le véhicule et se voit proposer un modèle plus récent. Pour la marque, cette formule augmente les chances de fidélisation des clients.

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