La FEBIAC met en exergue le rôle joué par la voiture de société dans la transition électrique en Belgique

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En Belgique, la voiture de société est jusqu’ici placée sur la plus haute marche du podium des classements des obstacles à la transition électrique pour différentes raisons. Mais peut-être plus pour longtemps puisqu’à travers un rapport détaillé, la FEBIAC a récemment mis en exergue les différents indicateurs prouvant le contraire.

Dans le cadre d’un projet de réforme fiscale, le gouvernement belge est amené à adopter des mesures qui ne manqueront de toucher la voiture de société. Ce, étant donné qu’en Belgique, la tendance veut que cette catégorie de véhicule soit considérée comme un frein à la transition électrique.

Une situation que le gouverneur de la Banque Nationale du pays a bien voulu tirer au clair pour l’inciter à former une équipe d’experts avec pour mission de mener une enquête sur le sujet. Une initiative permettant de mettre en exergue les indicateurs portant à croire qu’il s’agit en réalité d’accélérateur, grâce aux données récentes de la FEBIAC (Fédération belge de l’industrie automobile et du cycle).

Un obstacle à la transition électrique…

Dans un pays comme la Belgique, le marché des voitures de société profite des systèmes de financement tels que le leasing ou le LLD pour assurer sa croissance. Une notoriété qui semble cependant, se tourner à son désavantage selon les rumeurs indiquant qu’à travers cet essor, la filière constitue un obstacle à la transition électrique pour des raisons plus ou moins vaseuses.

En effet, ceux qui véhiculent cette pensée estiment que ces voitures professionnelles polluent davantage que celles des particuliers étant donné que leurs utilisateurs ont tendance à décupler les kilomètres parcourus. Ce, pour la raison principale que ces derniers n’ont aucun souci à se faire en matière de dépenses en carburant.

Et pas seulement puisqu’en parallèle, le nombre d’usagers est sur une pente ascendante maintenant qu’avec la crise, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à accorder de l’importance à cette catégorie de véhicule.

… La réalité est toute autre

Vue sous ces angles, la voiture de société peut être considérée comme un frein à la mobilité verte notamment dans l’optique où il est question de véhicules utilisant l’essence ou le gasoil comme source d’énergie. Mais ce n’est que pure spéculation selon les données récentes de la FEBIAC donnant preuve du contraire en démontrant que la réalité est toute autre.

Pour ce qui est des modèles thermiques par exemple, la Fédération a tenu à préciser qu’auprès des entreprises et des indépendants, ce sont les modèles à faible émission de carbone qui ont dominé les nouvelles immatriculations au premier semestre de 2022. À savoir :

  • Les hybrides rechargeables avec une part élevée à 90,8% ;
  • Les 100% électriques à 85,6%.

Des niveaux relativement élevés par rapport à la performance enregistrée auprès des particuliers. Ce, étant donné que de ce côté, seul l’hybride rechargeable représentait la mobilité verte avec une part estimée à 56,6% contre 53,9% pour l’essence.

Un phénomène qui intervient, alors que sur ces six premiers mois de l’année, la croissance des ventes était au rendez-vous pour les 100% électriques et les hybrides plug-in affichant respectivement une croissance de 5,9% et de 12,5% par rapport en 2021.

Nul besoin de préciser que cette tendance est portée par les professionnels qui, en s’accordant cet avantage, sert également de levier au marché des véhicules électriques de seconde main auprès des particuliers selon la FEBIAC indiquant que :

Les véhicules immatriculés se retrouvent bien sur le marché de l’occasion, voire des jeunes occasions pour permettre aux acheteurs privés d’accéder à des technologies auxquelles ils n’auraient pas accès sur le marché du neuf.
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