La ville de Paris confirme l’instauration de la Zone à trafic limité en 2022

trafic auto

À l’instar des autres capitales européennes, Paris ambitionne de réduire drastiquement la pollution produite par son parc roulant. Pour y arriver, la Ville lumière a décidé de mettre en place une Zone à trafic limité dans son hypercentre. La municipalité entend aussi multiplier les investissements dans les alternatives de mobilité écologique.

La Zone à trafic limité n’est pas vraiment une grande nouveauté. Des villes comme Rome, Milan et Madrid utilisent déjà ce dispositif, de manière permanente ou occasionnelle, pour réduire le trafic de voitures et de deux-roues motorisés en centre-ville.

Ce mouvement cherche à réserver l’utilisation de la voirie en centre-ville aux :

  • Conducteurs de transport en commun ;
  • Conducteurs de vélo ;
  • Piétons ;
  • Riverains.

À Paris, la municipalité veut utiliser ce dispositif pour instaurer des « zones apaisées », qui permettront aux habitants de mieux se réapproprier la ville et d’améliorer leur cadre de vie. La création de cette ZTL s’inscrit dans le cadre de l’objectif « Paris Respire ».

Pérennisation des « coronapistes » et optimisation du boulevard périphérique

La mise en place de la ZTL au centre de Paris soulève des questions au sein des entreprises et des VTC, qui s’attendent à une interdiction de circulation de toute voiture de fonction au cœur de la capitale. Interrogé sur ce point, le conseiller municipal de la ville chargé des transports s’est voulu rassurant.

Selon lui, la municipalité travaille actuellement sur des solutions qui ne pénaliseront pas les entreprises et les utilisateurs victimes des reports de circulation dans les zones adjacentes. David Belliard en a profité pour parler des autres volets du plan « Paris Respire », comme le projet de transformation progressive du boulevard périphérique en un axe routier « plus vivable » et plus conforme aux objectifs environnementaux et sociaux de la capitale. Le conseiller évoque notamment la possibilité de consacrer une voie au bus ou au covoiturage, une pratique que l’on trouve déjà à Los Angeles, par exemple. Les concertations autour de cette transformation sont toujours en cours.

Paris insiste également sur l’importance de son plan vélo, dont les grandes lignes seront dévoilées en novembre. En attendant, la municipalité a d’ores et déjà confirmé la pérennisation des « coronapistes », ces pistes cyclables temporaires aménagées pendant la crise sanitaire pour fluidifier la circulation à vélo dans la capitale. La ville a jusqu’ici investi 80 millions d’euros pour aménager ces voies destinées à la petite reine.

Une zone de circulation réduite au centre-ville

L’instauration de la nouvelle ZTL s’inscrit dans une logique écologiste et sécuritaire, au même titre que la limitation de la vitesse maximale à 30 km/h dans Paris. À propos de cette mesure déjà en vigueur, David Belliard met en avant une étude de l’entreprise Coyote, selon laquelle le trafic a baissé de 4 % durant les deux premières semaines de septembre. Même si ces chiffres arrivent un peu tôt, l’élu pense qu’ils reflètent l’impact positif de la limitation de vitesse dans le centre-ville. Il espère que la mise en place de la ZTL aboutisse au même résultat.

En attendant, la municipalité poursuit les débats et les consultations avec les représentants des VTC, des commerçants, des arrondissements voisins de la ZTL et de toutes les parties concernées par ce nouveau dispositif, qui sera activé à partir du second semestre 2022. Pour rappel, la Zone à trafic limité présentée par Paris en mai couvre un large territoire, de la place de la Concorde au boulevard Montmartre, puis jusqu’à la place de la Bastille et la place de la République sur la rive droite. Sur la rive gauche, la zone va jusqu’au nord du boulevard Saint-Germain.

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