La voiture reste le mode de transport préféré des Européens malgré la congestion des villes

une femme en train de signer contrat d'achat de vehicule

Malgré mes efforts de Bruxelles pour encourager l’usage des transports en commun et autres solutions de mobilité, les Européens préfèrent la voiture pour leurs déplacements. Un rapport de la Cour des comptes européenne (ECA) souligne la difficulté pour les autorités de persuader les citoyens d’adopter des habitudes plus écologiques et économiques.

Les Européens peu enclins à troquer leur voiture personnelle pour les transports en commun

Selon le journal britannique The Guardian,

Les Européens ne sont pas près de renoncer au confort de leur voiture personnelle ou d’une voiture de société au profit d’autres modes de transport.

Cette affirmation reprend un rapport de l’ECA, qui a analysé la situation dans une centaine de villes du Vieux Continent.

Et les ralentissements causés par les embouteillages n’y font rien. D’ailleurs, malgré la densité croissante du trafic, l’expérimentation menée par les rapporteurs montre que l’automobile est souvent plus rapide que les transports en commun pour se rendre en centre-ville. Dans ces conditions, l’institution européenne considère comme un véritable « challenge » la sensibilisation des citoyens aux avantages des métros, bus ou tramways pour circuler en milieu urbain.

Les investissements consentis par l’UE pour améliorer l’offre publique pour la mobilité n’ont pas davantage fait évoluer les comportements dans la direction souhaitée par les États. En effet, au travers du Fonds européen structurel et d’investissement,

Important L’UE a injecté 16,3 milliards d’euros sur la période 2014-2020. En plus, les grandes métropoles ont obtenu 200 millions d’euros provenant du Mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE).

Des fonds mal utilisés, entraînant un impact économique et écologique négatif

La Cour des comptes européenne déplore par ailleurs la mauvaise utilisation des fonds.

En effet,

Si l’argent de l’Union a bien été dépensé, ce n’est pas dans des projets conformes aux préconisations de la Commission européenne,

indique The Guardian. Le rapport observe par exemple une situation aberrante en Pologne, avec un barème plus sévère pour les amendes liées au non-paiement de ticket dans les transports publics que pour les pénalités de stationnement.

Un auditeur de l’ECA soulève par ailleurs le coût annuel de la congestion des villes pour l’Union européenne à 270 milliards d’euros. Pour lui, ces sommes constituent un frein de taille à la croissance économique de la zone. S’y ajoutent chaque année plusieurs centaines de milliards d’euros pour le coût environnemental des transports.

Car outre l’aspect économique, il ne faut pas oublier le problème environnemental, 96 % de la population du Vieux Continent habite en milieu urbain où ils sont exposés à une forte concentration de polluants atmosphériques susceptibles d’entraîner des problèmes médicaux.

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