L’audit de flotte aide les entreprises françaises à s’adapter à l’évolution du secteur automobile

un homme au volant

Le parc automobile représente généralement un des postes de dépenses les plus importants pour une entreprise, indépendamment de sa taille. Il est donc indispensable d’optimiser les stratégies en la matière (car policy) pour rentabiliser au maximum cet investissement. L’audit permet justement de former ou d’améliorer une flotte en fonction des spécificités de la structure (besoins, budget, objectifs carbone, etc.).

À l’ère des nouvelles solutions de mobilité, la voiture de fonction continue d’occuper une place importante au sein des entreprises françaises. Ainsi, les établissements utilisant ce moyen de transport ne peuvent pas se passer de gestionnaire de flotte, en interne ou en externe. La possession ou la location de véhicules requiert par ailleurs une réévaluation stratégique régulière pour limiter les dépenses.

Selon les professionnels, l’optimisation d’une flotte d’entreprise permet d’économiser jusqu’à 15 % sur son coût total de détention (TCO : Total Cost of Ownership). En tout cas, les professionnels ont besoin d’un accompagnement spécialisé pour s’adapter aux nouvelles contraintes réglementaires et fiscales appliquées aux automobiles.

Intervention au niveau des conducteurs

À la base, un audit de flotte fonctionne comme tout autre type d’audit. Seulement, l’analyse se focalise cette fois-ci sur le parc automobile de l’entreprise. Une fois l’expertise terminée, l’auditeur fournira différentes recommandations pour optimiser l’organisation et les coûts dans le domaine. Il effectuera éventuellement des suivis sur le moyen et le long terme.

Dans la pratique, cette étude peut être réalisée au niveau des stratégies opérationnelles de l’entreprise ou des utilisateurs finaux, c'est-à-dire les conducteurs. Dans ce dernier cas, les analystes se basent sur les données des logiciels embarqués pour réduire les coûts sur chaque véhicule et l’ensemble de la flotte. En Europe, 37 % du parc automobile des professionnels sont d’ailleurs équipés d’appareils télématiques.

De plus, l’observation peut être réalisée en se servant des diverses solutions disponibles sur le marché, comme Tom Tom, Chevin, Vodafone, Ocean, etc. Le principe reste le même, seuls les détails techniques varient d’un système à l’autre.

Aujourd’hui, il existe également des outils digitaux dédiés à l’audit de flotte, à l’instar de l’application française Ask-me. Ce type de dispositif permet d’effectuer un suivi des résultats des recommandations de l’audit initial et d’identifier progressivement les différents points pouvant encore être optimisés sur la voiture.

Concrètement, l’application envoie des notifications au conducteur pour l’inciter à vérifier l’état des pneus ou des freins par exemple. L’outil peut aussi conseiller de passer au garage pour réaliser certains contrôles ou autres travaux. Il s’agit ainsi d’inculquer les bonnes habitudes dans l’usage quotidien de la voiture.

Évaluation de la situation globale

D’après les professionnels, la demande d’audit de flotte a fortement progressé ces dernières années, que ce soit pour les conseils ou les études comparatives. Cette tendance s’explique notamment par la pénalisation de plus en plus sévère des voitures thermiques. De ce fait, la transition énergétique s’impose souvent aux entreprises.

Dans ce contexte, les gestionnaires de flotte ont souvent besoin d’une expertise extérieure pour trouver la meilleure car policy à adopter. La conjoncture tend en effet à les pousser à renouveler leur parc automobile en basculant vers les modèles électrifiés. Toutefois, ce processus doit tenir compte des contraintes propres à l’entreprise (budget, taille de la flotte, usage, etc.) et de l’évolution du marché.

Le basculement vers les hybrides ou les 100 % électriques implique un important investissement. Cependant, le choix entre ces deux types de voitures représente déjà un dilemme en soi. Au-delà d’une motorisation considérée comme peu polluante, ces véhicules diffèrent grandement au niveau de leurs prix et de leur praticité au quotidien (usage, entretien, etc.).

D’autre part, les entreprises ne disposent pas toutes des moyens pour renouveler immédiatement l’intégralité de leur flotte. Elles doivent ainsi procéder progressivement et à leur rythme. Pourtant, il n’est pas évident de déterminer la juste proportion du parc automobile à électrifier pour réduire les coûts.

Le calendrier est également problématique dans cette démarche. En effet, les voitures à faibles émissions sont encore relativement chères sur le marché. Ainsi, les entreprises se demandent s’il est nécessaire d’investir immédiatement dans ces voitures ou s’il est préférable de temporiser l’électrification de leur flotte pour limiter les coûts.

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