La reprise des activités se profile chez PSA

voitures peugeot

La reprise des activités se profile chez PSA. C’est du moins, ce que laisse entendre l’accord récemment signé par ce constructeur automobile tricolore et la majorité des organisations syndicales. Une procédure donnant la preuve que les parties prenantes sont parvenues à trouver un terrain d’entente permettant à chacun de trouver son compte.

À mi-mars, le groupe PSA figure parmi les nombreux constructeurs européens à procéder à la fermeture de ses usines dans le cadre des mesures de confinement destinées à limiter la propagation du coronavirus.

Une décision qui n’est pas sans impacts sur ses ventes et sa production que pour limiter les dégâts, l’enseigne prévoit de reprendre les activités maintenant que l’éventualité d’un déconfinement est évoquée en France et dans certains pays européens comme l’Italie.

Mais pour y parvenir, l’entreprise se devait de trouver un moyen de convaincre ses employés en mettant en avant différents atouts destinés à les séduire. C’est chose faite puisque sa proposition a été acceptée par la majorité des syndicats.

PSA a franchi la première étape

Dans le cadre de ses projets de reprise des activités, PSA se devait de franchir une étape cruciale. Celle où il se doit de convaincre les syndicats d’accepter sa proposition en sachant qu’il a déjà échoué dans sa première tentative en notant qu’il s’agit du chemin lui permettant de reprendre la production et les ventes qu’il s’agisse de voiture de société ou pour particuliers.

Quoi qu’il en soit, le groupe peut désormais se targuer d’être parvenu à surpasser cet obstacle pour lui permettre de dire qu’il a :

Réussi à trouver un bon équilibre, entre sécurité des employés et pérennité de l'entreprise.

En effet l’enseigne a récemment signé un accord avec les organisations syndicales. Du moins, avec quatre d’entre elles puisque la CGT s’est retirée, alors que la CFE-CGC, la CFTC, la FO et la CFDT représentant 80% des salariés ont dit oui. Le nombre de votes nécessaire pour permettre à PSA de faire un autre pas en avant sauf que pour le moment, aucune date n’a été précisée pour la réouverture.

Différents atouts pour séduire

Comme susmentionnée, les syndicats ont refusé la première proposition de PSA qui a dû revoir les termes de son contrat. Et compte tenu du fait qu’il a été ratifié par la majorité des organisations syndicales, tout indique que le groupe a su trouver les atouts pour séduire ces dernières.

Dans ce sens, l’on peut par exemple mettre en avant deux aspects :

  •  La réduction des congés d’été à deux semaines au lieu de trois et dont le calendrier est adopté au marché automobile ;
  •  La création d’un fonds de solidarité pour garantir une rémunération à 100% à tous les salariés en période d’activité partielle.

Concernant cette deuxième ligne, il faut souligner que la solidarité des employés a été sollicitée par PSA pour l’aider dans le financement du paiement à travers :

  •  Le prélèvement de deux jours de RTT dans les compteurs des salariés-cadres ;
  •  Le prélèvement d’un jour de RTT dans les compteurs des salariés TAM et Ouvriers.

Le reste, c’est l’entreprise qui s’en occupe en notant que la FO a vu d’un bon œil cette initiative. Mais il ne s’agit là que d’un détail si l’on tient compte du protocole de mesures sanitaires qui a été renforcé, grâce à la collaboration des syndicats avec des équipes médicales qui ont contribué à son élaboration. Une structure qui est d’ailleurs contrôlée régulièrement par des audits. Dans ce sens, les dispositifs visant à éviter la contagion sont mis en avant :

  •  Port de masque (deux par jour) ;
  •  Séparation de 30 minutes entre les tournées des équipes pour éviter les croisements de personnel ;
  •  Temps supplémentaires pour le lavage des mains ;
  •  Distanciation sociale.

À noter que pour ce dernier point, la chaîne de production a été réorganisée pour permettre aux employés de garder la distance requise qui, rappelons-le, est de un mètre.

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