Le marché de l’automobile retrouvera des couleurs, mais il faudra soutenir les constructeurs

réunion d'entreprise automobile

En cette période de confinement, sans grande surprise, le marché de l’automobile a enregistré une baisse très significative. Mais contrairement à d’autres secteurs, dont la relance suscite encore beaucoup d’interrogations, celui de l’automobile ne devrait pas mettre longtemps avant de retrouver de la vigueur, du moins, selon les observations des analystes.

Veiller à ce que constructeurs et concessionnaires ne mettent pas la clé sous la porte

Dès que l’arrêt total des activités professionnelles a été décrété, l’État savait qu’il allait devoir mettre la main à la poche pour éviter la faillite des grandes et petites entreprises et préserver ainsi des millions d’emplois.

Afin de se maintenir à flot, les constructeurs automobiles vont devoir sabrer leurs dépenses et adopter des plans d’austérité. Le pouvoir public a la capacité d’intervenir pour ne pas augmenter le nombre de travailleurs envoyés en chômage partiel ou définitif.

Outre les prêts garantis par l’État (PGE), les analystes suggèrent d’accorder aux entreprises un délai supplémentaire d’exonération fiscale. Avec le peu de trésorerie à leur disposition, l’absence d’impôts à payer soulagerait les entreprises d’un énorme poids.

Bien qu’il ne s’agisse pas de la solution idéale, permettre aux entreprises de prolonger la période de chômage partiel pourrait également être salutaire. Il s’agit de laisser le temps aux constructeurs automobiles de se refaire une santé avant de réintégrer les salariés mis à l’arrêt. Ce sera toujours mieux qu’une séparation définitive.

Aider les consommateurs

Mais plus que les crédits d’impôt et les prêts pour les constructeurs, la santé du marché automobile dépend d’abord de la demande.

Important Selon les observateurs, malgré une certaine réticence à dépenser des sommes importantes, les particuliers vont chercher à acquérir un véhicule individuel. La raison en est simple : par peur d’une nouvelle vague de contamination, nombreux seront ceux qui vont boycotter les transports publics.

La mobilité était déjà un souci majeur avant le confinement, elle le sera d’autant plus après. Pour redonner confiance aux ménages qui hésitent à puiser dans leur épargne, le gouvernement pourrait faire d’une pierre deux coups.

Ainsi, il pourrait augmenter le montant de la prime à la conversion et ainsi rendre plus facilement accessibles les véhicules électriques ou hybrides. Malgré des formules de leasing intéressantes, le prix élevé des modèles électriques demeure un frein à leur adoption à grande échelle.

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