En Tunisie, le crédit-bail est l’une des secteurs d’activité à connaitre un essor non négligeable. Du moins, jusqu’en 2018 où ce système de financement à commencer à appuyer sur la pédale des freins et enclencher la marche arrière pour se lancer dans une tendance baissière permanente. Une situation qui n’a fait qu’empirer depuis que le coronavirus est entré sur le territoire.
Le cabinet d’étude et intermédiaire en bourse MAC SA a récemment concentré ses enquêtes sur le secteur tunisien du leasing pour lui permettre de découvrir que l’avenir du crédit-bail en Tunisie est désormais incertain. Ce, en prenant en compte le fait qu’après plusieurs décennies de croissance significative, cette activité a fini par montrer des signes de faiblesse en 2018 pour plonger par la suite dans une période incessante de récession.
Et en y regardant de près, l’agence a découvert que le développement du système est lesté par différents facteurs actuellement renforcé par la crise sanitaire du coronavirus qui ne fait qu’aggraver la situation.
Depuis son arrivée en Tunisie en 1984, le leasing n’a eu de cesse de renforcer sa position sur le marché financier tunisien et contribuer par la même occasion au financement de l’économie du pays en permettant aux PME d’accéder à ses offres de crédit-bail. À travers les résultats de ses études, MAC SA en donne d’ailleurs la preuve en faisant valoir que depuis, cette activité enregistre une croissance moyenne à deux chiffres estimée à 12,7% par an.
Ainsi, le système était au mieux de sa forme pendant plusieurs décennies pour lui permettre d’enregistrer un encours de 3 800 millions de Dinar tunisien en 2019. Soit, à un niveau relativement élevé qui ne l’a cependant pas empêché de s’effondrer en affichant une chute de 21,4% après le recul de 18,2% enregistré en 2018.
Tout cela pour dire que, la tendance est à la baisse ces dernières années pour permettre à MAC SA de dire que l’avenir du leasing en Tunisie est désormais incertain maintenant que le coronavirus est entré sur son territoire pour y engendrer une crise sanitaire et économique. Aux analystes de ce cabinet d’étude de partager leur point de vue :
Le secteur du leasing, serait à l’instar de la majorité des secteurs face à un risque opérationnel majeur qui vient s’ajouter aux risques d’avant cette épidémie.
Et d’ajouter que :
Au-delà de la crise sanitaire, la reprise du secteur dépendra du rythme de relance de l’économie nationale et internationale.
Il va sans dire que le secteur tunisien du leasing était déjà mal en point avant que l’épidémie du coronavirus ne pointe son nez. Tout simplement parce qu’avant cette crise sanitaire, il était déjà lesté par différents facteurs engendrant cette tendance baissière des activités.
Dans ce sens, MAC SA a par exemple énumérer le ralentissement de la croissance économique du pays qui n’a fait qu’empirer depuis 2018 pour engendrer la chute des investissements et de la consommation. Et comme si cela ne suffisait pas, la baisse de valeur du dinar tunisien face au dollar n’est pas pour arranger les choses en engendrant une hausse du coût du matériel de transport représentant la majeure partie des activités du crédit-bail à hauteur de 65 à 70%. Résultats les acquisitions de véhicules via le leasing a, en 2019, baissé de :
Mais, il faut dire qu’il ne s’agit là que d’une partie de la pièce puisque MAC SA a également pointé du doigt le taux de refinancement des sociétés de leasing qui a effectué un bond considérable pour mettre ces dernières dans l’embarras face au rétrécissement du spread de crédit les empêchant ainsi de perpétuer leurs activités au risque d’en payer le prix fort.
