Le rôle crucial des entreprises dans la réduction globale de l’empreinte carbone

empreinte carbone

La crise de la Covid-19 a fait ressortir l’urgence de repenser la mobilité des entreprises, en première ligne dans le processus de « décarbonation » en France. Plusieurs alternatives se sont révélées prometteuses durant le confinement, dont l’autopartage, la généralisation du télétravail et l’adoption en masse des véhicules électriques. La volonté est là, mais il serait temps de les appliquer dans la réalité.

Le Parisien lambda perd jusqu’à 150 heures par an dans les embouteillages. À cela s’ajoutent les risques sanitaires liés à la pollution de l’air, laquelle tue pas moins de 48 000 Français. L’aberration des habitudes de déplacement des citoyens a été exposée aux yeux de tous pendant le confinement, quand les grandes métropoles ont été délestées des milliers de véhicules qui engorgeaient ses rues à longueur d’année.

Aude Launay, directrice générale de la société Flexy Moov, parle de cet épisode comme un déclic révélant l’importance des entreprises dans le processus de réduction des émissions de carbone. Elle recommande ainsi aux sociétés de repenser leurs mobilités et d’accorder plus de crédits aux solutions plus écologiques telles que :

  • les véhicules électriques ;
  • les transports en commun ;
  • l’autopartage.

Des mobilités alternatives moins polluantes mais peu exploitées…

Forcées au télétravail pendant près de deux mois, les entreprises ont contribué à rappeler le poids des véhicules dans les émissions de carbone en France. Vidées de leurs automobiles, les grandes villes comme Paris se sont remises à respirer pendant le confinement, libérées :

  • des axes bondés ;
  • des gaz d’échappement ;
  • de la pollution olfactive et sonore.

À l’échelle nationale, les faits observés durant la crise ont motivé le replacement de la mobilité au cœur des préoccupations politiques.

Selon Aude Launay, directrice générale de Flexy Moov, il faudrait surtout

Important Revoir les habitudes de déplacement des Français dans leur ensemble, surtout des travailleurs.

Des alternatives plus saines et plus propres existent depuis quelques années, mais leur exploitation reste marginale. Et pour cause, la dépendance aux véhicules particuliers est une réalité très ancrée chez 60 % des Français. Ils se disent néanmoins prêts à sacrifier leur relatif confort et embrasser le virage écologique, à travers :

  • l’autopartage ;
  • le télétravail ;
  • le covoiturage ;
  • l’utilisation généralisée de voitures électriques.

C’est également le cas du côté des travailleurs, enhardis par les bénéfices évidents d’une mobilité moins polluante, dont une :

  • meilleure santé mentale et physique ;
  • plus grande motivation ;
  • diminution de l’empreinte environnementale.

Important Aude Launay encourage donc les entreprises à adopter vraiment des modèles de mobilité plus en phase avec les objectifs de décarbonation.

Priorité à l’autopartage et aux véhicules électriques

directrice générale de Flexy Moov privilégie deux solutions qui garantissent à la fois une grande flexibilité et une réduction significative des émissions de carbone. La première alternative concerne directement les entreprises qui ont pour habitude d’intégrer la voiture de société dans leur branding corporate. Au lieu d’accorder au salarié un véhicule de fonction à la cylindrée proportionnelle à sa hiérarchie, elles doivent pencher plus en faveur de l’autopartage.

Et cela ne pénalisera pas leur attractivité, les salariés – mieux sensibilités – considérant la politique RSE d’un employeur comme étant un critère déterminant dans leur choix de carrière.

L’aspect financier du montage est tout aussi important : une seule auto en covoiturage, thermique ou électrique, permettrait à l’entreprise de retirer jusqu’à huit véhicules de sa flotte. Sachant que ce poste coûte environ 7 milliards d’euros par an aux sociétés françaises, l’économie générée par l’autopartage serait énorme.

Une réorientation stratégique des mobilités des employés vers les voitures électriques et l’autopartage s’avère alors nécessaire, si les entreprises comptent vraiment s’investir dans la réduction globale de leurs émissions de carbone. La situation actuelle semble idoine pour s’engager dans ce virage, en profitant des processus de sortie de crise et de la prise de conscience généralisée des :

  • salariés ;
  • pouvoirs publics ;
  • entreprises.
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