Les ventes de voitures neuves en France ont repris des couleurs en juin malgré la crise actuelle. Cette reprise s’est poursuivie en juillet, selon les chiffres du CCFA, qui annonce une hausse de 3,92 % des nouvelles immatriculations par rapport à l’année dernière. Les mesures de soutien du gouvernement et les bonnes performances de Renault expliquent en partie ce résultat.
Le marché automobile français a subi une chute remarquable pendant le confinement lié à la pandémie de Covid-19, avec des ventes en recul de 72 %, 89 % et 50 % respectivement en mars, en avril et en mai. Puis, l’économie s’est redressée progressivement avec le déconfinement, et les nouvelles immatriculations repartent à la hausse dès juin (+1,2 %).
Le gouvernement a entre-temps déployé des mesures de soutien à l’industrie automobile, dont :
Ces dispositifs ont rapidement produit de bons résultats. Néanmoins, les mises sur route de véhicules neufs durant le premier semestre ont chuté de 33 %, avec 894 779 exemplaires écoulés.
Le marché automobile français a connu un second trimestre moribond à cause de la pandémie. Le comité des constructeurs note néanmoins un début de rebond en juin, une tendance qui s’est renforcée en juillet. Les concessionnaires ont écoulé 178 981 nouvelles voitures particulières le mois dernier, ce qui représente une progression de 3,92 % en un an.
Selon le CCFA, cette forte reprise a été aidée par les mesures de soutien mises en place par le gouvernement. Afin de relancer l’industrie automobile, l’État a déployé un arsenal de dispositifs incitatifs, dont :
Malgré ce bon résultat, les nouvelles immatriculations au premier semestre (894 779 unités) restent en deçà des niveaux observés l’année dernière.
Le communiqué du CCFA montre très peu de changement sur la répartition des ventes en France. Le géant allemand Volkswagen, avec sa gamme complète de voiture de société et de véhicule particulier, reste le premier importateur dans le pays. Ses ventes ont pourtant régressé de 13 %, minées par les mauvais résultats de ses marques Audi et VW.
Les autres groupes allemands, dont Daimler et BMW, affichent respectivement une baisse de 25 % et de 3 % de leurs immatriculations. Le groupe PSA fait mieux, avec un recul de 5 % causé surtout par ses filiales Opel, DS et Citroën.
Important Ces chiffres contrastent beaucoup avec la bonne santé des constructeurs asiatiques.
Les japonais Toyota (+14 %) et Nissan (28 %) se sont bien rattrapés en juillet, tout comme le coréen Hyundai (+26 %). Le groupe Renault enregistre toutefois la plus forte progression (+33 %) sur cette période, portée notamment par sa propre marque (+41 %) et par Dacia (15 %). Aussi, le comité des constructeurs s’attend à un troisième trimestre plus dynamique.
