Les Britanniques s’inquiètent face à l’efficacité du système de tracking de Mercedes

signe de Mercedes

La géolocalisation figure parmi les nombreuses innovations des constructeurs automobiles qui font la course pour créer le concept le plus performant. Mercedes est l’un de ceux qui y sont parvenus avec son système de tracking qui permet de localiser certains de ses modèles en temps réel. Un mécanisme qui inquiète davantage les Britanniques qui y voient un outil d’espionnage.

Les Anglais s’inquiètent face au système de tracking de Mercedes. C’est du moins ce qu’ont récemment fait valoir les journaux locaux qui ont publié les allégations de certaines personnalités. En effet, ces dernières sont amenées à penser que ce constructeur serait bien tenté d’utiliser abusivement cette technologie pour localiser, voire espionner la vie privée de ceux qui ont acheté les modèles équipés de ce concept.

Ce qui est d’ailleurs une pratique interdite, sauf pour des cas exceptionnels si l’on croit le porte-parole de la marque qui a tenu à éclaircir les choses en soutenant qu’à travers une autorisation spécifique, il est en effet possible de lancer la procédure de géolocalisation.

Géolocaliser oui, mais il faut une autorisation

En équipant certains de ses modèles de son système de tracking, Mercedes est parfaitement en mesure de déterminer la position exacte du véhicule. Pareille situation d’ailleurs pour les autres constructeurs puisque désormais, la législation veut que toutes les voitures neuves soient équipées d’un mécanisme d’appel d’urgence que l’on pourrait localiser facilement à travers la carte SIM qui va avec.

Dans ce sens, la géolocalisation est désormais possible pour de nombreux modèles d’autant que ces outils sont spécifiquement créés dans cette optique. Cependant, leur usage nécessite une autorisation spécifique si l’on croit le journal local Daily Mail qui a tenu à faire savoir que :

« Cette fonctionnalité ne doit être utilisée que dans des circonstances extrêmes, comme lorsque les clients n’ont pas honoré leurs traites ».

Ainsi, le litige financier est un motif valable pour enclencher l’application notamment en cas de retard ou de non-paiement des traites, alors que pour Mercedes 80% de ses véhicules se vendent à travers la location longue durée. Soit, une raison de plus pour le groupe d’utiliser sa conception. Le porte-parole du groupe tient toutefois à souligner que :

« La géolocalisation ne peut être activée que dans le cas d’une procédure pénale, toujours dans le cadre d’une saisie, avec les autorités ».

Et il faut dire qu’il ne s’agit pas là de l’unique motif le cas de perte ou de vol est également considéré. Une situation qui requiert le consentement du propriétaire si l’on croit ce responsable qui s’est exprimé en ces termes :

« Quand la voiture appartient à un particulier, le constructeur n’a pas le droit de géolocaliser la voiture sans l’accord du propriétaire ».

Victime de son succès

Capable de déterminer en temps réel la position d’un véhicule, le système de tracking de Mercedes figure parmi les applications les plus performantes du marché. Mais il faut dire que cette prouesse a fini par lui causer certains désagréments.

Victime de son succès, ce concept suscite en effet la crainte auprès des Britanniques qui y voient un outil d’espionnage qui pourrait porter atteinte à la vie privée des utilisateurs. Soit, une situation qui a conduit David Davis, l’ancien secrétaire d’État de Theresa May à dire que :

« Ce n’est pas la première fois que de grandes entreprises se comportent en Big Brother, mais il est rare que cela soit aussi trompeur que cela ».

David Davis

Cette personnalité ne s’est d’ailleurs pas contentée d’effectuer cette déclaration à travers le tabloïd Sun puisqu’il a incité le gouvernement à prendre des mesures en menant notamment une enquête. À noter cependant que jusqu’ici, aucune investigation n’a été faite dans ce sens.

À préciser également qu’il n’est pas le seul à s’en inquiéter puisque l’on peut citer Liberty, cette association spécialisée dans la défense des droits de l’homme qui fait part de son inquiétude quant à l’éventualité de l’utilisation abusive de ce dispositif.

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