À trop vouloir chercher la perfection en termes de sécurité routière, les constructeurs n’auraient-ils pas « créé » des risques supplémentaires pour l’automobiliste avec leurs nombreux dispositifs ? La question mérite réflexion, particulièrement à la suite d’une enquête menée par un cabinet américain, lequel a fait du transport et de la mobilité sa spécialité.
Chaque année, les accidents de la route sont à l’origine de plusieurs centaines de décès. Il n’est donc pas étonnant de voir les constructeurs essayer de tirer profit des innovations technologiques afin de minimiser les risques liés à la conduite.
Cette quête du « risque zéro » est également motivée par l’attente des entreprises qui souhaitent mettre à la disposition de leurs employés la voiture de fonction la plus sûre. Pour ce faire, mais également pour anticiper d’éventuels soins médicaux pour les accidentés du travail, elles sont prêtes à y allouer un budget plus conséquent.
Important Mais les nombreux dispositifs qui équipent les véhicules d’aujourd’hui commencent à agacer certains conducteurs et à les rendre sceptiques quant à leur véritable efficacité.
D’après le sondage effectué par le cabinet JD Power,
« Les innovations technologiques greffées aux voitures actuelles ne trouvent faveur qu’auprès de 21 % des 16 400 automobilistes interrogés ».
Certains sont moins enthousiastes et parlent d’outils superflus, pouvant même devenir dangereux pour le conducteur. En effet, ils sont nombreux à penser que les bips et avertissements sonores peuvent, par exemple, constituer une source de distraction. Pour d’autres, autant de capteurs réduiront la vigilance de celui qui est au volant puisqu’il s’attendra toujours à entendre une alarme en cas de risque avéré.
Important L’enquête de JD Power montre que de nombreux automobilistes ne sont pas très enthousiastes à l’idée de dépendre totalement de la technologie.
Ils ne sont pas rares à déplorer le fait que les dispositifs actuels leur ôtent une partie du plaisir de conduire.
Important Alors que c’est l’enjeu de la prochaine décennie, la voiture autonome semble donc encore loin de faire l’unanimité.
Mais la vraie question est la suivante : les constructeurs ont-ils intérêt à poursuivre la production de véhicules sous leur forme actuelle (nécessitant un conducteur) et si oui, la cohabitation avec les voitures autonomes est-elle envisageable ?
