Les solutions de mobilité alternatives menacent le véhicule de fonction traditionnel

 voiture electrique en rechargement

Les entreprises doivent revoir leur stratégie mobilité afin de répondre aux multiples contraintes qui frappent les véhicules d’entreprises. En 2019, la proportion de grandes entreprises qui envisagent de délaisser la voiture de fonction au profit de l’autopartage ou du covoiturage s’affiche en hausse. Pour les aider à répondre à ces enjeux, les loueurs se mobilisent.

Plusieurs changements en 2020 pour les flottes de véhicules d’entreprises

Important Dès le 1er janvier, les voitures neuves qui rejettent 110 g de CO2 par kilomètre, soit 7 g de moins que le seuil réglementaire actuel, seront frappées d’un malus.

Et à la fin du premier semestre, la nouvelle norme WLTP sera mise en application, comme le prévoit la loi de finances 2020. En se basant sur ce protocole d’homologation plus strict, le mode de calcul du malus écologique sera durci.

En 2020 entrera également en vigueur la Loi d’orientation sur les mobilités (LOM). Outre une série de mesures visant à encourager la mobilité, la loi contraint les entreprises à revoir la composition de leurs flottes à compter de 2022 afin d’augmenter la part des modèles à faibles émissions.

À partir du 1er janvier 2022, pour les parcs qui comptent plus de 100 VP, au moment du renouvellement annuel, au moins 10 % doivent être remplacés par des véhicules propres. Cette proportion augmentera par étapes pour atteindre 50 % en 2030.

Ces changements vont contraindre les professionnels à faire évoluer leur politique automobile. Selon Ferréol Mayoly, directeur général d’Arval France,

« En 2019, 3 grandes entreprises sur 10 voient l’autopartage comme une alternative efficace au véhicule de fonction ».

Ferréol Mayoly.

Par rapport aux résultats d’une étude réalisée l’an dernier par l’Arval Mobility Observatory, ce pourcentage est en hausse de 12 points.

Important Le covoiturage est également bien positionné avec 35 % des suffrages, soit une progression de 17 points en un an.

Multiplication des solutions de mobilité alternatives des loueurs

Pour répondre à ces nouveaux enjeux, les loueurs multiplient les solutions de mobilité alternatives comme Alphacity, la formule d’autopartage d’Alphabet dédiée aux entreprises.

L’inconvénient est que celle-ci bénéficie principalement aux organisations implantées dans les grandes villes,

« L’absence d’effet d’échelle représentant un frein majeur dans les villes de plus petite taille »

Stéphane Crasnier.

D’après Stéphane Crasnier, son PDG.

ALD Automotive prépare également une offre d’autopartage en complément du covoiturage et des vélos à assistance électrique partagés.

Grâce à un badge, les collaborateurs pourront accéder au service, y compris en dehors des heures de bureau classiques. Les trottinettes électriques ne sont pas en reste, avec ALD Urbain-Mobility, qui propose la location sur 24 ou 36 mois d’engins facilitant les trajets intra-sites ou inter-sites, voire les déplacements des collaborateurs entre leur maison et leur lieu de travail.

Autre innovation, Arval s’est associée à la mairie de Rueil-Malmaison dans les Hauts-de-Seine pour expérimenter une navette autonome.

Réservée à ses propres salariés pendant la phase de test, celle-ci pourrait accueillir par la suite les employés des autres entreprises de la commune francilienne.

Avec l’essor de ces nouveautés, et la poursuite des efforts pour la mise en place de moyens de transport plus verts, le traditionnel véhicule de fonction risque dans un futur proche de ne plus être qu’un souvenir.

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