Les entreprises tardent à verdir leur parc automobile

 flotte auto d'entreprise

En Belgique, 87,7 % des voitures de service sont toujours dotées d’une motorisation diesel. Seul 1 véhicule sur 10 roule à l’essence. Par ailleurs, la part des hybrides progresse peu. L’enquête de RH Securex menée auprès de près de 40 000 employés montre que s’il émerge une certaine tendance des véhicules moins polluants, le verdissement du parc automobile tarde encore.

Le parc automobile des entreprises belges tarde à devenir plus propre. La proportion des voitures électriques reste encore marginale même si elle a doublé en 2 ans, passant de 0,1 % à 0,2 %. Du côté des hybrides, on observe également une progression de 121 %.

Leur part est en effet passée de 0,8 % à 1,7 %. Quant aux voitures roulant au gaz, leur nombre est encore bas (0,07 % fonctionnant au LPG, 0,18 % au CNG). L’arrivée d’autres motorisations a cependant permis une baisse de 2,2 % des émissions de CO2.

Une tendance aux alternatives moins polluantes se dessine

En Belgique, le nombre de véhicules de société roulant au diesel demeure important. RH Securex constate d’ailleurs que leur part ne régresse que très lentement, passant de 93,4 % en 2017 à 87,7 % cette année. Le secrétariat social du prestataire de services note par ailleurs que sur 10 voitures de service, 1 roulait encore à l’essence au 1er janvier dernier (10,1 %). C’est quasiment le double de 2017 (de 5,7 %).

En outre, il ressort de l’enquête de RH Securex que le nombre de voitures de service carburant au gaz et des véhicules hybrides et électriques augmente. Parallèlement à cette légère tendance à des véhicules moins polluants, les émissions moyennes de CO2 des véhicules de société ont diminué de 2,2 % ces dernières années. Le Director Business Consultancy, Iris Tolpe, souligne :

« Nous voyons que les émissions de CO2 n’ont d’une manière générale baissé que de 2 % en l’espace de deux ans et que les voitures écologiques restent un phénomène marginal ».

Iris Tolpe.

Le diesel demeure le premier choix des travailleurs

De 2017 à 2019, la part des diverses motorisations de voiture de société a connu des chutes comme des augmentations. Il y a 2 ans, on comptait 33,1 % de véhicules fortement polluants. Cette année, leur proportion est descendue à 27,5 %. Concernant les véhicules moyennement polluants, leur part a augmenté de 22,2 % à 27 % durant cet intervalle de temps.

Les véhicules faiblement polluants sont par ailleurs passés de 38,1 % en 2017 à 41,6 % en 2018 avant de reculer légèrement à 40,8 % cette année. Iris Tolpe note :

« Le diesel reste roi et le marché du travail n’est clairement pas prêt pour un verdissement. D’une part, aujourd’hui, les employeurs ne semblent guère se soucier du verdissement de leur flotte (notamment dans le cadre de la rétention) et, d’autre part, les travailleurs optent encore très souvent pour une voiture au diesel ».

Iris Tolpe.

Reste à déterminer l’impact du budget mobilité sur le verdissement du parc automobile des entreprises. Pour rappel, il s’agit d’une mesure permettant aux travailleurs d’échanger leur voiture de service contre une somme d’argent qu’ils pourront consacrer à un ou plusieurs moyens de transport plus respectueux de l’environnement.

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