ALD maintient un dividende généreux malgré des difficultés

capture ecran du site ALD Automotive

ALD désappointe en Bourse. Cotée depuis 2017, la filiale de Société Générale spécialisée dans la LLD affiche un parcours contrasté. En effet, malgré un rebondissement de 13 % sur son plus-bas en janvier dernier, son action demeure en repli de 20 % comparé à son cours d’introduction. Le déficit de croissance et la crise du diesel sont notamment en cause.

Le principal problème d’ALD est d’ordre boursier. Si elle a présenté un profil de valeur de croissance aux investisseurs, la société ne tient pas son statut pour le moment. Bien évidemment, sa flotte en portefeuille n’arrête pas de progresser. En 2018, elle avait enregistré 1,66 million de véhicules, soit une hausse de 10,1 %.

Cependant, sa croissance n’est estimée qu’entre 5 et 7 % cette année. Par ailleurs, sa marge d’intérêt a subi des pressions, particulièrement en raison de l’Italie qui représente son deuxième marché. Par conséquent, son résultat net l’an dernier a dégringolé à 555,6 millions, soit -2,1 %.

Effets de la crise du diesel

Affectant toute l’Europe, la crise du diesel est une autre difficulté à laquelle doit faire face ALD. Ce phénomène suscite en effet de multiples questions sur la valorisation du parc de voitures détenues par la société. En dépit d’une baisse de 10 % par an, la part des véhicules diesel chez elle parvenait encore à 53 % vers la fin 2018.

La crise plombe d’autant plus les résultats d’ALD qu’elle a fait chuter le prix de revente des voitures d’occasion. La filiale de Société Générale n’en a ainsi tiré que 102 millions d’euros l’année dernière contre 165 millions en 2017. Par rapport à la valeur consignée au bilan, le gain moyen par véhicule était de 362 euros.

En 2015 pourtant, il était de 984 euros. Lorsqu’il s’agit de revente, cette différence se ressent largement. L’an passé par exemple, près de 280 000 véhicules ont été revendus. Pourtant, la dégradation ne semble pas terminée. En 2019, ALD ne prévoit de gagner que 100 à 300 euros par véhicule.

Pistes de développement

Malgré ces difficultés, ALD entend continuer de se développer. Le spécialiste de la LLD et de la gestion de flotte automobile a donc établi une feuille de route reposant sur 3 priorités. D’abord, il prévoit de poursuivre son expansion géographique tout comme le maillage des partenariats. Ayant déjà recours à ses services de LLD en marque blanche, les banques et les constructeurs représentent manifestement des cibles.

D’autres partenariats émergent aussi. Après avoir collaboré avec le producteur d’électricité italien Enel, ALD signe un accord avec l’énergéticien allemand E.ON pour lancer une offre de véhicules électriques qui s’annonce prometteuse.

Ensuite, ALD souhaite séduire les particuliers et les PME qui ne représentent encore qu’une partie minime de sa clientèle (112 000), essentiellement composée de grands comptes. D’ici 5 à 6 ans, la société a l’intention de conquérir 1 million de particuliers et de PME. Dès cette année, elle en vise 150 000. Enfin, le spécialiste projette de se positionner comme un acteur de référence en matière de nouvelles mobilités (autopartage, véhicules autonomes, etc.)

Estimations d’experts

Des analystes ont émis une opinion positive sur ALD malgré tout. D’abord, le potentiel d’appréciation excède 25 %. Ensuite, en dépit de la baisse rencontrée l’an dernier, la société garde un robuste socle de rentabilité avec un retour sur fonds propres supérieur à 15 %.

Par ailleurs, ces experts considèrent qu’ALD est prêt à faire de nouvelles acquisitions. Nombreux sont d’ailleurs les petits prestataires de LLD qui ne disposent pas de la surface financière qu’il faut pour rester indépendants. Enfin, ALD a toujours les moyens nécessaires pour faire évoluer son dividende avec un engagement de distribution du résultat net de 40 à 50 %. Un rendement de 5 % est à la clé.

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