Un plan de mobilité suggéré par Deloitte pour la Belgique

capture ecran du site Deloitte

En publiant son rapport « A New Deal for Mobility », le cabinet international de conseil Deloitte propose de mettre en place un programme destiné à réduire les émissions de gaz polluants en Belgique. La société tient toutefois à ce que les moyens de transport déployés soient pratiques et ne nuisent pas à la sécurité des usagers.

À l’instar de nombreux pays européens, la Belgique sera-t-elle un jour un modèle en matière d’éco-mobilité ? Fort de ses nombreuses années d’expérience dans le domaine de la consultance, l’acteur Deloitte n’a pas attendu pour livrer des recommandations adaptées à la situation du pays.

Selon lui, le gouvernement doit instaurer des mesures visant à promouvoir la circulation des voitures respectueuses de l’environnement. Mais ce n’est pas tout. La population belge doit accéder à une diversité de moyens de transport écologiques permettant d’optimiser la durée du trajet. De cette façon, la circulation sera plus fluide sur les routes.

L’électrification du parc de véhicules doit concerner les ménages et les entreprises

À l’horizon 2030, les routes belges seront remplies de véhicules équipés d’un moteur électrique, avec quelque 1,2 million de voitures en circulation, comme le prévoit Deloitte.

Il ajoute que ces modèles remplaceront les automobiles à moteur thermique à court terme. Encore faut-il que l’État encourage le développement des modèles propres. En effet, les voitures de société représentent une grande part des immatriculations sur le territoire belge, qu’elles soient vertes ou non.

Plutôt que de réduire les taxes imputées aux conducteurs de voitures électriques, le rapport insiste sur la diminution de l’écart de prix entre les différentes motorisations. Selon l’auteur, la première solution ne tiendrait pas dans la durée, parce que les ventes de véhicules électrifiés afficheront une forte croissance.

En revanche, l’expert suggère que la taxation des véhicules de société soit pratiquée sur la base de leur consommation. En tout cas, l’entreprise Deloitte reconnaît que la voiture existera toujours dans les garages et chez les loueurs professionnels. Cette réalité demeure quel que soit le niveau d’attractivité des alternatives à la voiture.

Investir dans des infrastructures dédiées aux nouvelles solutions de mobilité

Si l’usage de voitures de société propres doit être plébiscité, l’étude souhaite que le budget alloué à la mobilité concerne l’ensemble des automobiles en circulation.

Outre la voiture de fonction, le véhicule citadin personnel et le poids lourd devront donc être impliqués. Pour l’heure, le budget en question ne porte que sur 8 % de la flotte automobile, soit le pourcentage de véhicules de société.

Le cabinet Deloitte estime également que des dépenses doivent être engagées pour investir dans les solutions suivantes :

  • multiplication des bornes de recharge, afin que les problèmes de batterie ne démotivent pas les usagers ;
  • aménagement d’infrastructures servant à accueillir les deux-roues susceptibles de remplacer l’automobile quand il est question de parcourir de courtes distances ;
  • conception, à des endroits stratégiques, de places de parking parallèlement au développement de services de mobilité partagés en harmonie avec les transports en commun.

Il reste à savoir si ces propositions permettront effectivement de retirer 20 000 voitures de la circulation routière.

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