Ces dernières années, les organisations internationales sont de plus en plus nombreuses à critiquer l’octroi d’un véhicule à un employé. En Belgique, où le régime fiscal de cette subvention est particulièrement avantageux, sa suppression progressive est envisagée. Un sondage a ainsi été réalisé pour connaître les avis des citoyens à ce sujet.
Le régime belge du véhicule de service est surveillé de près par le mouvement citoyen pour la lutte contre le réchauffement climatique. « Le système des voitures de société doit être supprimé » ; le sondage réalisé à ce sujet révèle néanmoins que de nombreux Belges souhaitent que ce régime fiscal soit préservé.
Globalement, le baromètre indique que 47 % des sondés ne sont pas d’accord avec la suppression du régime des véhicules de service, tandis que la part des personnes à accepter cette disposition est de 33 %. 16 % des répondants, quant à eux, ne sont ni pour ni contre l'abolition de l'avantage.
Le sondage a été réalisé à la demande de la RTBF, La Libre Belgique, De Standaard et la VRT. Du 25 mars au 15 avril dernier, 2 769 électeurs belges ont été questionnés par téléphone mobile ou fixe. Les enquêtes ont été effectuées sur un échantillon aléatoire sur l’ensemble de la Belgique :
Sur les échantillons de Wallonie et de Flandre, la marge d’erreur maximale est de plus ou moins 3,1 %. En revanche, il est de plus ou moins 3,6 % pour le panel représentatif de Bruxelles.
Concrètement, 48 % des Wallons et 46 % des Bruxellois affichent de la réticence ou sont carrément contre la suppression du système des voitures de société. C’est plus élevé que les taux de Wallons et de Bruxellois à être plutôt ou entièrement d’accord avec l’application de cette mesure. En effet, ils sont respectivement de 33 % et de 37 %.
Taxer le kérosène plutôt qu’abolir l’avantage fiscal octroyé à la voiture de société. Cette idée est davantage plébiscitée par les Belges d’après les résultats du sondage.
En effet, 41 % des Bruxellois sont plutôt ou totalement d’accord avec l’instauration d’une taxe pour ce carburant. Par contre, ils sont 43 % à contester en partie ou entièrement une telle taxation.
Cette proposition a été défendue par Jean-Luc Crucke devant l’Union européenne en mars dernier. Le ministre wallon de l’Énergie a notamment recommandé l’application d’une juste tarification pour le transport aérien compte tenu de son impact environnemental. E
n effet, il n’existe aujourd’hui aucune taxation sur le kérosène ni de TVA sur les billets d’avion alors que des modes de transport moins polluants comme les chemins de fer sont assujettis à des taxes.
Dans le sud de la Belgique, 45 % des sondés sont contre la taxe sur le kérosène tandis que 41 % d’entre eux s’y montrent favorables.
