Selon des chercheurs de l’Université de Cambridge, les véhicules autonomes pourraient être la solution contre les embouteillages. Elles permettent en effet d’optimiser la circulation et de gagner en fluidité. En conditions réelles, l’accélération du trafic pourrait même dépasser les 35 %. Les constructeurs disposent ainsi d’un argument supplémentaire pour promouvoir la voiture du futur.
Une équipe de l’Université de Cambridge s’est récemment penchée sur l’amélioration de la circulation grâce à des véhicules autonomes. Pour cette expérience, les chercheurs ont utilisé plusieurs voitures électriques miniatures interconnectées. La flotte a ensuite été programmée et déployée sur un circuit miniature doté de plusieurs lignes.
Les scientifiques ont entre autres analysé l'impact des ralentissements ou des arrêts sur l’ensemble de la circulation. Au terme de leurs observations, ils ont constaté que le trafic s’accélérait considérablement lorsque les prototypes autonomes communiquaient entre eux.
Cette spécificité s’avère essentielle pour la coordination des véhicules et l’optimisation de la circulation. Au final, ils ont mis en lumière le potentiel de cette technologie contre les embouteillages.
La voiture autonome fait actuellement partie des nombreux objectifs que se sont fixés les constructeurs automobiles sur le moyen ou le long terme. Ironiquement, ils sont devancés par des acteurs venant de secteurs relativement jeunes, mais très prometteurs. En effet, Uber et Google ont déjà mené des tests sur route, tandis que les autres en sont encore au stade de projet. Outre les deux géants américains, Tesla travaille aussi sur le développement de cette technologie.
Toutes ces entreprises misent sur les véhicules autonomes pour mieux gérer la circulation, renforcer la sécurité routière et réduire le nombre d’accidents mortels.
Selon un rapport de l’OMS (Organisation mondiale de la santé), les accidents de la route ont tué environ 1,35 million de personnes, rien qu’en 2018. Eu égard aux enjeux, les entreprises concernées doivent donc relever un grand défi sur le plan technique.
Jusqu’ici, les prototypes produits sont équipés de logiciels dédiés, assurant le pilotage du véhicule autonome. Toutefois, pour améliorer la fluidité de la circulation en conditions réelles, ils devraient pouvoir communiquer entre eux, comme le démontrent les chercheurs de l’Université de Cambridge.
La coordination est une des règles d’or dans la gestion d’une flotte automobile. D’après cette étude récente, elle est également essentielle pour la circulation en général, et surtout pour la mobilité de demain. En effet, au cours de l’expérience menée par les chercheurs de l’Université de Cambridge, les bouchons apparaissent surtout quand les véhicules miniatures ne communiquent pas entre eux.
Ils doivent donc ralentir ou s’arrêter en rencontrant un obstacle, générant ainsi un ralentissement de la circulation, voire un blocage momentané.
En revanche, en communiquant entre elles, les voitures autonomes parviennent à anticiper ces problèmes. Elles intègrent rapidement ces nouvelles informations dans leur logiciel interne et n’ont plus besoin de ralentir ou de s'arrêter.Ainsi, le véhicule change de voie rapidement en amont.
Ce dispositif fonctionnant en flotte permet également de coordonner les réactions des voitures autonomes à la conduite agressive. Face à cette situation, elles créent un passage et contribuent ainsi à réduire le risque d’accident. De plus, la circulation peut même devenir 35 % plus rapide grâce à cette anticipation des obstacles et des incidents apparaissant sur la route.
