Quels faits ont marqué l’année automobile 2018 ?

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Désaffection du diesel, ruée vers l’électricité, prédominance de la LOA… 2018 a été une année de transition pour l’automobile. Celle-ci a également été marquée par le succès sans pareil des SUV et le déclin des petites voitures. En somme, une année au cours de laquelle se sont accélérées des mutations et précisés des rééquilibrages nécessaires.

Désignant l’hybridation des véhicules équipés d’un moteur à combustion interne et le lancement de voitures 100 % électriques, l’électrification a été le maître-mot en 2018. Jusqu’en novembre dernier, les véhicules hybrides et les véhicules électriques ont battu leurs propres records en s’étant accaparés respectivement 6 % et 2 % du marché.

L’adoption de l’électricité se présente comme le moyen idéal pour répondre aux exigences fixées par l’UE pour 2021, à savoir l’émission de 95g de CO2/km. Cette nouvelle norme a donné lieu à d’ambitieux programmes, même chez les constructeurs les plus réticents. PSA s’est par exemple engagé à doter d’une option électrifiée l’ensemble de ses gammes d’ici 2025.

Déclin du diesel et de la petite voiture

Si les alternatives plus propres ont connu une progression en 2018, le diesel à l’inverse s’est effondré. La part de ce type de motorisation représentait 47 % des immatriculations en 2017. Vers la fin de l’année passée, elle n’avoisinait plus que 35 %.

Plusieurs constructeurs, dont PSA, Volvo, Toyota et Porsche entre autres, ont annoncé ne plus en proposer à moyen terme. Par ailleurs, après la Mairie de Paris, ce fut au tour de la région Île-de-France de programmer le bannissement des véhicules diesel en 2025.

Autre déclin constaté en 2018, celui de la petite voiture. Bien qu’elle pollue moins et n’occupe que peu de place, sa décadence apparaît comme inévitable.

Il faut savoir que la diffusion annuelle de la Renault TWINGO a basculé de 200 000 à 80 000 unités en 20 ans. En outre, à l’exception de la Fiat 500, les ventes de petites voitures reculent. La fin du partenariat entre PSA et Toyota risque de précipiter le mouvement.

Progression de la LOA

Bien que discrète, la location de voiture sur une longue durée est une révolution agissant en profondeur. Il faut savoir que plus d’un particulier sur trois a désormais recours à la location avec option d’achat (LOA) pour le choix d’un véhicule neuf. Au terme de la période de location qui peut être de 3, 4 ou 5 ans, le véhicule est soit restitué, soit définitivement acquis par le conducteur. La location longue durée (LLD) est identique à la LOA sauf qu’elle ne propose pas d’option d’achat.

En plus de s’inscrire dans l’air du temps, ces deux formules ont pour avantage de diluer le budget voiture sur une longue période. Le seul inconvénient reste l’obligation pour l’automobiliste de conserver le véhicule loué jusqu’à l’échéance du contrat même s’il ne lui convient pas.

Consécration des SUV

En 2018, le SUV a suscité un fort engouement. Rien de bien surprenant étant donné que cette catégorie de véhicules représente désormais plus d’un tiers du marché automobile français. L’intérêt pour les SUV a été stimulé par une pléthore de nouveautés telles que l’Audi Q3, la Citroën C5 Aircross, la Mercedes GLE, la BMW X2 et bien d’autres encore.

Un succès qui a aussi été alimenté par l’inclination des automobilistes pour les véhicules les installant en position haute. En 2 ans, la part de marché des SUV a connu une progression de 8 points. Ceci étant, avec le durcissement des normes environnementales et l’entrée en vigueur de la nouvelle homologation WLTP, ces véhicules risquent de devenir la cible de la fiscalité automobile.

En matière de SUV, les offres se multiplient. 2018 a été marquée par le lancement de l’I-Pace, le SUV 100 % électrique du constructeur britannique Jaguar. S’écartant du cadre classique de la marque grâce à l’exploitation des marges de créativité offertes par l’absence d’un moteur thermique, ce modèle semble promis à devenir un véhicule de grande distribution.

Par contre, l’on ne peut pas en dire autant de l’e-Méhari, le modèle électrique de Citroën. Sur les 11 premiers mois de l’année dernière, seulement 288 unités ont été écoulées. Une baisse progressive des ventes a d’ailleurs été constatée depuis 2016. En effet, si 569 exemplaires avaient été vendus à son lancement, ils n’avaient guère dépassé 353 en 2017.

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