Le crédit-bail use de tous ses charmes pour obtenir une meilleure part du marché

entreprises

Le crédit-bail figure parmi de nombreuses offres d’emprunts destinées aux professionnels souhaitant obtenir des biens d’équipement immobilier ou mobilier. Mais jusqu’ici, le développement de ce concept est assez limité, car il est lesté par deux facteurs non négligeables. Une situation que les entreprises financières tentent de résoudre afin de séduire au mieux la clientèle.

Existant depuis le début des années 1960, le crédit-bail passe presque inaperçu et se développe assez lentement. Le fait est que sa croissance est entravée d’un côté, par le nombre restreint des biens qui y sont éligibles. Et de l’autre, par le montant de ses enveloppes qui est relativement bas.

Mais depuis la rentrée 2018, cette technique de financement a pris un nouveau tournant, car les crédits-bailleurs ont décidé de déployer tous les moyens possibles pour obtenir une meilleure part du marché en éliminant ces facteurs plombants.

Et tout semble indiquer que cette stratégie est plutôt efficiente puisque les entreprises de taille intermédiaire commencent à s’y intéresser comme pour le cas de Kep Technologie.

Le catalogue des biens éligibles au crédit-bail s’est développé

Le temps est révolu où la liste des biens éligibles au crédit-bail était relativement limitée aux parcs informatiques, aux moissonneuses-batteuses, aux fours de boulangerie, aux vitrines réfrigérantes ou encore aux flottes automobiles.

Désormais, de nombreux modèles sont venus s’ajouter à son catalogue. Et ce, grâce à une application permettant aux sociétés financières spécialisées dans ce domaine d’accroître le nombre des spécimens pouvant faire l’objet d’une location.

Ainsi, les panneaux solaires, les installations de cogénération, les bornes de recharge pour véhicules électriques, les LED d’éclairage urbain et différents équipements du domaine de la transition énergétique peuvent trouver un financement.

Et avec la forte demande en mode locatif des logiciels Software as a Service (SaaS), voire les Unified Communications as a Service (UCaaS), les biens immatériels sont également de la partie. Tout cela pour dire que désormais, ce concept finance tout ou presque afin d’attirer le maximum de clientèle.

D’autres atouts non négligeables à la rescousse

Maintenant que le leasing n’est plus entravé par un catalogue limité, d’autres atouts non négligeables viennent s’ajouter à son charme pour lui permettre d’évoluer dans les meilleures conditions.

À commencer par ses enveloppes qui atteignent désormais les 15 millions d’euros. Et avec une hausse aussi considérable, le système est parvenu à charmer les ETI (entreprises de taille intermédiaire) si auparavant, il se contentait des TPME. À Sylvain Makaya d’y apporter plus d’explication :

Issu du monde du private equity, ce type de leasing constitue le chaînon manquant de la frenchfab pour moderniser le tissu des ETI.

Sylvain Makaya.

Et pour aider les emprunteurs à gérer au mieux leurs actifs, certains outils sont mis à leur disposition si l’on croit ce coprésident de la commission Industrie de France Invest qui s’est exprimé en ces termes :

La PME peut recourir au « lease back » qui valorise cash les équipements déjà installés afin de baisser son ratio d’endettement. Ensuite, avec l’’operating lease', elle peut baisser le montant des loyers du nouveau financement en jouant sur la valeur résiduelle. Laquelle pourra, à son tour, faire l’objet d’un prochain financement.
Retour au de page