Quelle alternative à l’augmentation de salaire ?

Blanc fourgons dans une rangée

Les entreprises se servent de la voiture de fonction aussi bien pour attirer de nouveaux talents que pour fidéliser leurs salariés. Par ailleurs, il n’est pas rare qu’un employeur choisisse d’en octroyer une à un employé à la place d’une augmentation de salaire. Attribuer une voiture de fonction serait-il donc plus avantageux pour une entreprise ?

Un employeur ayant reçu une demande d’augmentation de salaire de la part d’un employé peut décider de lui accorder à la place une voiture de fonction.

Pour le dirigeant, cette alternative représente moins de dépenses sur le long terme. Surtout que ce type de véhicule constitue une charge dans les comptes de l’entreprise si bien qu’il est déductible de son résultat. Pour cette dernière, l’octroi d’une voiture de fonction s’avère ainsi plus rentable.

De son côté, le collaborateur bénéficie de plusieurs avantages. En effet, il ne paie aucuns coûts d’entretien. Par ailleurs, il a la possibilité d’utiliser le véhicule à titre personnel.

Un choix reposant sur des critères fiscaux

D’après un professionnel du leasing, octroyer ou non une voiture de fonction est un choix qui dépend essentiellement de la fiscalité qui en découle. En effet, mis à part les coûts d’exploitation, l’acquisition et la location de véhicules entraînent des charges indirectes pour l’entreprise. Les charges sociales patronales déductibles de l’AEN (avantage en nature) ainsi que la TVS (taxe sur les véhicules de société) en font partie.

Par exemple, pour un véhicule avec un contrat de LLD, l’entreprise devra payer le loyer. Par ailleurs, elle aura à prendre en charge les charges patronales à hauteur de 50 % du montant de l’AEN. Si l’entreprise opte pour une formule de redevance, le salarié devra payer l’équivalent de l’AEN, ce qui réduit les dépenses de l’entreprise.

Cet avantage est estimé à 40 % du coût total annuel de la location ou encore à 12 % du prix d'achat TTC lorsque le véhicule date de moins de 5 ans. Il faut cependant que les dépenses de carburant soient prises en charge par l’employeur.

Pour sa part, le dirigeant doit vérifier que les dépenses fiscales affectées à son entreprise ne sont pas excessives. Par exemple, il est plus avantageux d’accorder des indemnités kilométriques au lieu d’une voiture de fonction à mesure que les déplacements professionnels se succèdent.

Le calcul d’équivalence

Pour motiver ses salariés, une entreprise doit mettre en place une bonne stratégie de rémunération. L’attribution d’un véhicule de fonction peut en faire partie. D’autant plus que cet AEN peut se révéler plus avantageux qu’une augmentation salariale sur le plan fiscal dans de multiples circonstances.

Toutefois, si le collaborateur préfère que sa rémunération soit élevée ou l’entreprise décide de retirer l’avantage, il est indispensable d’effectuer un calcul d’équivalence.

Dans ce cas, il est préférable de faire appel à un spécialiste de la rémunération.

En effet, il convient de comparer les gains résultant de l’usage privé d’une voiture de fonction avec une hausse de salaire éventuelle. Le salarié aura ainsi le choix entre des indemnités kilométriques ou un véhicule financé et entretenu par l’entreprise.

Il faut savoir que l'équivalent en salaire du véhicule d’entreprise est égal au salaire brut permettant de toucher un gain global identique à celui que le salarié aurait encaissé s’il avait accepté l’AEN. Le gain global produit par l’usage du véhicule équivaudrait en effet au gain lié à son usage à titre privé, en fonction du nombre de kilomètres parcourus par an.

Le montant des cotisations de retraite supplémentaire s’ajoute à cette somme. Il faut cependant y soustraire les pertes de revenus dues au prélèvement de l’IR (impôt sur le revenu) et au paiement des charges sociales salariales telles que la CSG (contribution sociale généralisée), la CRDS (contribution au remboursement de la dette sociale), etc.

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