Impacts du nouveau cycle WLTP sur le parc automobile des entreprises

voitures sur un parking

Avec l’arrivée de la norme WLTP (Worldwide Harmonized Light Vehicles Test Procedures) fin 2019, les entreprises doivent recomposer leur parc automobile. Offrant des résultats plus proches de la réalité que le cycle NEDC, ce nouveau protocole de mesure les oblige en effet à acquérir des véhicules plus propres et en nombre restreint, mais également à les utiliser de manière optimale.

Passée au nouveau protocole d’homologation WLTP l’an dernier, la Finlande offre un aperçu des modifications à apporter dans les flottes d’entreprise.

Selon une étude réalisée par Jato Analytics et dévoilée par les loueurs du Sesamlld, le malus d’une Citroën C3 1.2 à motorisation essence passera de 0 à 540 euros. Sa TVS (taxe sur les véhicules d’entreprises) grimpera par ailleurs à 864 euros, contre 508 euros auparavant.

Autre exemple, un SUV Peugeot 3008 doté d’un moteur diesel BlueHDi 130 verra son malus passer de 0 à 1 740 euros. Sa TVS suivra la même hausse, culminant à 1 885 euros, contre 486 euros auparavant.

Enjeux du nouveau protocole d’homologation

Le cycle d’homologation WLTP est plus précis en termes de consommation de carburant et d’émission de CO2 des véhicules. Ainsi, il est aussi plus pénalisant dans le calcul du malus écologique et des taxes.

Face à cette nouvelle norme, les entreprises doivent anticiper la transformation de leur parc. Reporter leurs achats vers la fin de cette année représente aussi une autre solution. De ce fait, elles pourront s’équiper de modèles plus adaptés.

En septembre dernier, les pouvoirs publics avaient mis en place le NEDC corrélé, un protocole intermédiaire, pour éviter la progression brutale des émissions de CO2 des voitures neuves. Avec l’entrée en vigueur de ce cycle, les modèles homologués se sont vus appliquer une hausse des rejets de CO2 de 9,5 g/km en moyenne. En 2020, 23 g/km de plus s’ajouteront au calcul des émissions de gaz carbonique des véhicules neufs.

Laurent Petit, à la tête du département marketing et business développement chez le loueur Alphabet, considère que le passage au WLTP est une opportunité.

« C’est l’occasion de redistribuer les cartes et de prendre de la hauteur sur le parc automobile. À nous de faire des propositions et de conseiller, là où c’est réalisable, le passage aux véhicules électriques ou aux modèles essence ».

Laurent Petit.

Moins de choix pour les collaborateurs

Les entreprises devront remettre à plat leur flotte automobile. La majorité des loueurs s’accordent à ce sujet. Le directeur général d’Arval France, Ferréol Mayoly, précise que la hausse des rejets de CO2 entraînera un appauvrissement du choix des automobiles en parc pour les collaborateurs d’entreprise.

Pour être accepté dans une flotte, un modèle doit afficher des niveaux de gaz carbonique corrects. Avec le WLTP, le nombre de véhicules proposés diminuera forcément à moins que les critères de sélection ne soient revus. Le responsable souligne néanmoins que cette difficulté est convertie en opportunité par certains des clients d’Arval. Ils s’interrogent en effet sur la possibilité de pratiquer l’autopartage ou encore de recourir au crédit mobilité.

De son côté, le directeur commercial et marketing d’Athlon, Gérard de Chalonge, souligne :

« Les décisions du gouvernement sont également à prendre en compte. Si les pouvoirs publics adaptent la fiscalité au WLTP comme ils l’ont fait l’année dernière, celui-ci aura moins d’impact ».

Gérard de Chalonge.

Il reste à savoir si une telle mesure sera appliquée. En attendant, les modèles haut de gamme seront forcément les plus impactés par le WLTP d’après le loueur :

« Plus le véhicule de fonction est haut de gamme, plus le collaborateur à qui il est attribué choisit des options et plus il sera impacté par le WLTP ».

Gérard de Chalonge.

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